Chronologie
12 août 2003 : Air Littoral demande sa mise en redressement
Air littoral demande son placement en redressement judiciaire.
La rumeur courrait depuis des semaines mais elle avait toujours été démentie.
Une procédure technique qui devrait à l’issue de la période probatoire permettre la reprise de la compagnie par un investisseur américain.
Ce dépôt de bilan met un terme à une période de turbulences qui durait depuis deux ans, depuis la fin de l’aventure Swiss Air, toujours en contentieux avec Air Littoral et la reprise de la compagnie par Marc Dufour.
22 août : Inquiétude des salariés et du maire de Montpellier ; scepticisme pour la chambre du commerce
Au choc de l’annonce hier de la mise en redressement judiciaire d’Air Littoral a succédé pour les salariés l’inquiétude du lendemain, et pour la Chambre de Commerce le scepticisme sur les chances de reprises par l’américain Wexford.
Affaibli par le désengagement de Swissair, la société montpelliéraine, a déposé son bilan le 21 août, faute de rembourser une dette publique de 67 millions d’euros.
Air Littoral compte un millier de salariés pour une flotte de 32 appareils et un chiffre d’affaires de 215 millions d’euros en 2002
30 août : Dominique Bussereau rejette tout amalgame entre Air Littoral et Air Lib
Le secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau a rejeté, lundi, tout amalgame entre la situation de la compagnie aérienne Air Littoral, actuellement en redressement judiciaire, et celle d’Air Lib, mise en liquidation en février.
« Les parallèles qui ont pu être faits entre Air Littoral et Air Lib ne sont pas bons. Air Littoral est une compagnie saine, rigoureusement gérée. Elle n’a pas fait de choix économiques hasardeux et elle a de bons fondements. Il faut absolument qu’elle poursuive son activité », a déclaré M. Bussereau au cours d’une conférence de presse à Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales), où il participait à une réunion consacrée au secteur de la plaisance.
« Le gouvernement est aux côtés d’Air Littoral », a-t-il ajouté.
Air Littoral a été placée en redressement judiciaire le 21 août en raison de son impossibilité à rembourser la dette publique.
Air Lib a pour sa part été mise en liquidation le 17 février, entraînant le licenciement de 3.200 personnes. Son ancien PDG, Jean-Charles Corbet, a été mis en examen le 24 juillet pour « abus de biens sociaux » et « abus de confiance ».
16 septembre : aucun repreneur crédible pour le moment
Plusieurs offres ont été déposées auprès du tribunal de commerce de Montpellier pour la reprise de la compagnie aérienne Air Littoral, qui tiendra un comité d’entreprise extraordinaire mardi pour en informer le personnel, a-t-on appris lundi auprès de l’administrateur judiciaire.
Selon l’administrateur judiciaire, la compagnie a fait l’objet de trois offres de reprise :
- le fonds de pension américain Wexford, qui a demandé un délai pour finaliser son offre et qui possède, dans le secteur aérien, deux compagnies aux Etats-Unis, Chautauqua Airlines et Frontier Airlines.
- le consortium cannois regroupé autour de la société de gestion de patrimoine NGFI (Nouvelle Génération Finances) et de la centrale de réservation hôtelière Sud Accueil.
- la société Danavia, actuellement « en cours de constitution » et dirigée par un ancien pilote d’AOM,
Enfin, deux offres de reprise ont été présentées pour chacune des filiales d’Air Littoral :
- l’Ecole supérieure des métiers de l’aéronautiques (ESMA), centre de formation où travaillent quelque 80 salariés,
- Air Littoral Industries, spécialisée dans les opérations de maintenance, qui emploie une équipe d’ingénieurs et de techniciens de 200 personnes.
Contacté, le secrétaire-adjoint du comité d’entreprise, Franck Souvignier, délégué SNPL (syndicat national des pilotes de ligne), a déploré que « les salariés se retrouvent dans le brouillard ».
De son côté, le député UMP de l’Hérault, Jean-Pierre Grand, a adressé lundi un télégramme au Premier ministre afin de presser le gouvernement de « favoriser par tous les moyens » la reprise d’Air Littoral par Air France.
Inquiétude des salariés d’Air Littoral
Les salariés d’Air Littoral ont exprimé leur inquiétude mardi à Montpellier, à l’issue du comité d’entreprise extraordinaire où ont été dévoilés les noms des candidats à la reprise de la compagnie aérienne régionale, placée en redressement judiciaire.
« Les salariés sont inquiets. On sait qu’il y a des repreneurs, mais on ne connaît pas vraiment leurs intentions. Rien n’est finalisé. On n’a pas de garantie sur l’emploi », a déclaré Annie D’Acunto, secrétaire du comité d’entreprise.
Un nouveau comité d’entreprise extraordinaire se tiendra vendredi, avant une audience au tribunal de commerce de Montpellier, prévue lundi, au cours de laquelle les offres de reprises seront détaillées.
17 septembre : Air Littoral dans l’expectative
Air Littoral se retrouve, mardi à l’issue d’un comité d’entreprise extraordinaire, dans l’expectative après les offres de reprise proposées pour la première compagnie aérienne régionale, placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Montpellier.
Les prétendants révèlent des ambitions aussi diverses qu’imprécises, qui devraient être exposées lors d’un nouveau comité d’entreprise extraordinaire vendredi, avant d’être détaillées lors de l’audience du tribunal de commerce, lundi prochain.
Le fonds de pension américain Wexford, propriétaire de deux compagnies aériennes aux Etats-Unis, a demandé un report pour peaufiner son offre de reprise de la compagnie.
Un consortium cannois regroupé autour de la société de gestion de patrimoine NGFI (Nouvelle Génération Finances) et l’inattendue société Danavia, créée par un ancien pilote d’AOM, se sont aussi déclarés non seulement pour Air Littoral, mais aussi ses filiales. Il s’agit de l’Ecole supérieure des métiers de l’aéronautiques (ESMA), 80 salariés, et la société de maintenance, Air Littoral Industries, qui emploie une équipe d’ingénieurs et de techniciens de 200 personnes.
« Les salariés sont inquiets. On sait qu’il y a des repreneurs, mais on ne connaît pas vraiment leurs intentions. Rien n’est finalisé. On n’a pas de garantie sur l’emploi », a déclaré Annie D’Acunto, secrétaire du comité d’entreprise.
Le délai réclamé par Wexford, repreneur annoncé dès le départ par Air Littoral et seul candidat à avoir eu accès aux comptes de l’entreprise, ne rassure pas le personnel. Le fonds de pension, qui avait fait de l’abandon des créances publiques le préalable pour reprendre la globalité de l’activité, a finalement changé ses plans après la liquidation judiciaire, présentée à l’époque par la direction d’Air Littoral comme une simple mesure technique pour apurer la dette.
De source proche du dossier, on indique que Wexford se propose désormais de transférer le siège social sur l’aéroport plus lucratif de Nice, Montpellier ne conservant que le centre d’appel et les services administratifs. « Si cela avait lieu, cela se traduirait sans doute par des licenciements, car tout le monde n’irait pas à Nice », a souligné Mme D’Acunto.
De plus, les Américains ne souhaiteraient pas conserver les appareils ATR de la compagnie, par souci d’homogénéisation de la flotte, ce qui menace directement l’emploi de 77 navigants.
« On ressent beaucoup d’amertume et de craintes. Notre société mérite de continuer, elle a un potentiel extraordinaire. Et pourtant, elle risque d’être cassée d’un coup », a déploré Stéphane Belière, délégué du syndicat des stewards et hôtesses. La récente initiative du député UMP de l’Hérault Jean-Pierre Grand, pressant le gouvernement de favoriser la reprise d’Air Littoral par la compagnie Air France, n’a pas non plus éclairci l’horizon des salariés.
19 septembre : second CE d’Air Littoral en moins d’une semaine.
Nouveau comité d’entreprise extraordinaire à Air Littoral, le second en moins d’une semaine.
Les administrateurs doivent faire le point sur les candidats à la reprise. Une reprise dont on est quasi certains aujourd’hui qu’elle aboutira à un démantèlement du groupe.
22 septembre : période d’observation prolongée au 31 octobre.
Le tribunal de commerce de Montpellier a prolongé, ce lundi, la période d’observation de la compagnie aérienne héraultaise, au 31 octobre.
La clôture pour les offres de reprise a été fixée au 6 octobre et une nouvelle audience se tiendra au tribunal de commerce le 27 octobre.
24 septembre : le groupe Wexford Capital retire son offre.
Air Littoral vient d’annoncer que le groupe Wexford Capital (un fond de pension américain) retirait officiellement sa candidature à la reprise de la compagnie aérienne héraultaise.
« Au-delà des offres existantes, de nouveaux candidats se sont manifestés et seraient en mesure de formuler une offre de reprise avant le 6 octobre » précise Air Littoral dans un communiqué daté du 24 septembre.
2 octobre : les 1.000 employés restent très inquiets
A 3 jours de l’ultime délai pour le dépôt des dossiers de reprise, la compagnie aérienne italienne « Azzurra airlines » serait sur les rangs, ainsi que le consortium cannois NGFI et la société Danavia.
Azzura Airlines, basée à Bergame, a été fondée en 1995.
Elle est détenue par Air Malte (49%) et par le groupe Seven, un fonds d’investissement italien coté en bourse.
Autre candidat possible : la Société Nationale Corse-Méditerranée. La SNCM pourrait reprendre les vols corses d’Air Littoral.
Les salariés d’Air Littoral veulent y croire :
« A vendre. Contrôle technique OK. »
La banderole, qui a accueilli hier midi les passagers arrivés à l’aéroport de Montpellier et de Nice, résume assez bien l’état d’esprit des salariés d’Air Littoral.
Les 1.000 employés restent très inquiets.
Les salariés de la compagnie aérienne régionale Air Littoral, placée en redressement judiciaire, ont manifesté en uniforme, jeudi après-midi, distribuant des tracts aux passagers dans les aéroports de Montpellier-Méditerranée et Nice-Côte-d’Azur pour dénoncer les menaces pesant sur leurs emplois.
Derrière une banderole portant l’inscription « Air Littoral veut vivre », une centaine de personnes se sont réunies au siège montpelliérain de la société, avant d’organiser une opération escargot le long du chemin menant à l’aéroport.
Une quarantaine de manifestants ont mené une opération similaire à Nice.
"Nous sommes en train de mourir dans l’indifférence quasi générale.
Faute de garantie sur les offres de reprise, on risque de casser une entreprise qui a un vrai savoir-faire« , a déclaré Jacques Guyot, commandant de bord depuis dix-sept ans à la compagnie héraultaise. Selon Annie d’Acunto, secrétaire du comité d’entreprise, »les salariés se posent des questions en voyant Air France reprendre KLM, une compagnie hollandaise en difficulté, alors qu’ils semblent, eux, abandonnés".
La clôture pour les offres de reprise est toujours fixée au 6 octobre.
Communication de l’intersyndicale de l’U.E.S. AIR LITTORAL
"Lundi soir, nous avons été reçu par G.BORRAS ( Président de la C.C.I de MPL ) accompagné de M.FROMONT ( Vice Président) qui ont bien pris la mesure de la gravité de notre situation.
Le Président de la CCI avait signalé depuis Mai 2003 ses intentions de participer à un tour de table pour la création d’une Société d’Economie Mixte ... afin de poursuivre l’activité dans le cadre de l’aménagement du territoire . Il nous a également clairement signifié qu’actuellement ,une S.E.M, serait la « dernière extrémité » si aucun repreneur sérieux ne se faisait connaître en date du 06 Octobre. Il y aura cependant un problème de délai de procédure...
Monsieur BORRAS , d’après « des sources proches du dossier » nous a dit que la surface financière de « Seven Group » qui vient de racheter Azzurra Airlines était conséquente et que le Groupe Italien se positionnait pour une reprise globale. Il nous a réaffirmé son soutien et a tout de même précisé qu’en cas de besoin, les collectivités locales se mobiliseraient dans le cadre du reclassement du personnel...
D’autres contacts politiques sont prévus sur NCE et sur MPL dans le courant de la semaine.
Nous vous tiendrons informés des résultats de ces démarches.
MERCI DE VOTRE SOUTIEN.
NOUS COMPTONS SUR VOTRE MOBILISATION"
8 octobre 2003 : La reprise d’Air Littoral n’a pas été abordée au CSAM
Les dossiers de reprise d’Air Littoral n’ont pas été abordés pour la même raison au Conseil Supérieur de l’Aviation Marchande - CSAM - d’aujourd’hui en attente de « complément d’information »...
Le Tribunal de Commerce pourrait étendre la durée de la période de redressement judiciaire ; un CSAM extraordinaire pourra être déclenché à cette occasion.
18 octobre 2003 : Le candidat masqué sort de l’ombre, c’est Universal Capital Partners SA.
Le fond d’investissement belge Universal Capital Partners SA est sorti de son anonymat et a déclaré, lors d’un comité d’entreprise extraordinaire hier, rester candidat à la reprise d’Air Littoral (toujours en redressement judicaire).
Universal Capital Partners SA (UCP SA) n’est pas à confondre avec Universal Capital Partners Corp de l’affaire L.Air dont vous avez lu les rebondissements dans ces colonnes. UCP SA est une holding de droit belge domiciliée à Bruxelles dont le PDG est Pierre Besnainou. Agé de 49 ans, le tunisien Pierre Besnainou est issu du secteur de l’import/export avec le continent asiatique. En 1981, il fonde et devient Président du groupe d’importation d’électroménagers Kaïsui, qu’il développe à l’échelle européenne pour le céder à Sagem en 1995 après quelques déboires financiers. En juillet 1998, il se lance dans la création de la société Universal Netcom, rebaptisée Liberty Surf en avril 1999 et qu’il quitte en février 2001. Il aurait touché plus de 100 millions de francs sur la revente de Liberty Surf.
La proposition de reprise révèlerait une lettre d’évidence de 10 millions d’euros et ferait état d’un plan social prévoyant la suppression de 300 postes tout en conservant la moitié des appareils.
Le CE a également rencontré les représentant d’Azzura Airlines dont le plan social est équivalent à la proposition de reprise d’UCP.
22 octobre 2003 : report de la décision du tribunal de Commerce à fin Octobre
Universal Capital Partners retire son offre de reprise.
Le tribunal de commerce de Montpellier reporte sa décision au 31 octobre, après que le CSAM (Conseil Supérieur de l’Aviation Marchande) aura émis un avis technique le 29 octobre prochain.
Universal Capital Partners a retiré son offre de reprise.
24 octobre 2003 : le Seven Group de Milan et Azzura Airlines repreneur probable
400 postes de travail seraient sauvés sur 680 avec des baisses de salaire et une dégradation des conditions de travail
Hier, un accord social a été signé par les syndicats SNPL et SNPNC . Cet accord prévoit une baisse de 8 à 10 % de la masse salariale des navigants soit une économie de 1,5 million d’euros et une hausse de 25 % de la productivité par la modification des seuils de déclenchement des heures supplémentaires et par la modification du système des rotations.
Les représentants des salariés satisfont ainsi l’une des clauses suspensives à la reprise par les Italiens qui avaient déposé une lettre d’évidence de fonds à concurrence de 11 millions d’euros. « Cet accord n’est valable que dans le cadre de la reprise par Azzura et pour un an », explique Philippe Lesbre du SNPL .
Le repreneur italien promet de conserver une monoflotte de 17 appareils Canadian-Régional-Jet et de se séparer des 10 ATR 42 et des 5 Fokkers, ce qui représente un important sacrifice social de prés de 50 % des navigants.
Au total, près de 400 postes de travail seraient sauvés sur 680.
Azzura prévoit aussi de reprendre les deux filiales, Air Littoral Industrie (210 salariés) et l’école de Formation ESMA (60 salariés) avec environ 90 % des effectifs.
Ces avancées significatives ont eu lieu alors que l’autre dossier de reprise présenté par François Legros le PDG de Genesys Conferencing s’est retiré de la course. Le jeune chef d’entreprise montpelliérain, totalement étranger au monde de l’aéronautique n’avait pas réussi à convaincre. « Nous avons surtout eu le sentiment qu’il ne maîtrisait pas son dossier et les conditions suspensives au dépôt de l’offre nous semblaient difficiles à finaliser », poursuit Philippe Lesbre.
Outre la piste italienne, trois dossiers restent en course (NGFI, Danavia, Black and White Airlines) mais sans véritable lisibilité financière.
Le tribunal de commerce de Montpellier rendra sa décision le 4 novembre, après que le CSAM (Conseil Supérieur de l’Aviation Marchande) aura émis le 29 octobre prochain un avis technique sur les candidats à la reprise.
29 octobre 2003 : le CSAM retient la proposition du fonds d’investissement italien Seven Group
Selon TourismeExpress.info, la proposition d’avis favorable porte sur l’offre du fonds d’investissement italien Seven Group, détenteur d’Azzurra Airlines, avec un plan social prévoyant environ 300 suppressions de postes et la conservation de la moitié des appareils.
15 novembre 2003 : le tribunal de commerce de Montpellier a fixé cette date limite de dépôt des 11 M€ sur un compte bloqué .
Et la création de la nouvelle société Azzurra-Air Littoral.
14 décembre 2003 : toujours pas d’argent, mais les licenciements sont réalisés !
Les suites de la pseudo reprise par Seven Group de la compagnie Air Littoral promettent d’être intenses, tant sur le plan humain que sur le plan judiciaire.
Alors qu’on s’achemine dès lundi vers le cul-de-sac juridique et financier, sans que personne ne cherche à comprendre comment on est arrivé à cette extrémité inattendue, les parties commencent à affûter autant d’épées de Damoclès qui seront rapidement suspendues au dessus des têtes de Marc Dufour, du CSAM et du TC de Montpellier.
Ainsi, on apprend qu’une plainte pour « captation d’actif et détournement de fonds » a été déposée par une des sociétés candidate à la reprise d’Air Littoral Industries. RadioCokpit avait expliqué la logique de Seven Group consignée dans le rapport de CSAM sur le transfert des 27 millions d’actifs en Italie (voir les archives de RadioCokpit). C’est sur cette base que s’appuie la plainte déposée fin novembre.
Air Littoral : vers des dizaines de procédures judiciaires
Lire l’article de Libé Air Littoral : un capital très flottant
23 décembre 2003 : plan de cession à Seven group annulé, nouvelle période d’observation jusqu’au 15 janvier
Le tribunal de commerce de Montpellier a annulé mardi le plan de cession à Seven group de la compagnie aérienne régionale Air Littoral et ouvert une nouvelle période d’observation jusqu’au 15 janvier pour trouver un repreneur.plus d’infos
14 janvier 2004 : 6 candidats à la reprise
2 offres de reprise globale qui ont toutefois réclamé un délai de 12 à 15 jours pour finaliser leurs offres :
- International Business Entreprise, fonds d’investissement américano-suisse. Basé au Texas, ce fonds dispose d’un important parc immobilier en Suisse et détient, dans le secteur aérien, une petite compagnie américaine.
- groupe Black&White Aviation,
2 offres spécifiques pour Air Littoral Industries ont été déposées respectivement par TAT Industrie et SLM3D.
Une dernière offre a été introduite par Aéroconseil pour l’école de formation d’Air Littoral.
Selon les dernières analyses, le Tribunal de Commerce de Montpellier, dont le nouveau président prenait ses fonctions aujourd’hui n’a que deux possibilités : un nouveau délai accordé à un nouveau candidat pour finaliser une nouvelle offre de reprise, ou une liquidation pure et simple.
Le simple dépôt de bilan « technique » de Monsieur Dufour pourrait tourner à la catastrophe pour les 1000 salariés du groupe.plus d’infos
15 janvier 2004 : le tribunal de commerce accorde un délai, jusqu’au 28 janvier
Le tribunal de commerce de Montpellier a accordé jeudi un nouveau délai, jusqu’au 28 janvier, pour permettre aux candidats à la reprise de la compagnie aérienne Air Littoral de mettre au point leur offre.
Cette décision intervient au lendemain du retrait d’une offre de reprise par la société Ionis, qui avait été jugée sérieuse par la direction d’Air Littoral, et de l’arrivée d’un nouveau candidat, le fonds d’investissement américano-suisse, International Business Entreprises (IBE).Ionis, spécialisé dans la formation au management, a fait défection en invoquant notamment le désengagement de ses partenaires financiers, à l’image du précédent repreneur éconduit, le fonds italien Seven group, incapable de verser le capital prévu de 11 millions d’euros.
La direction d’Air Littoral, en dépôt de bilan depuis le 21 août, avait alors estimé que l’annonce du retrait de Ionis semblait « prématurée ». Toutefois le même jour, International Business Entreprises (IBE) s’est dit prêt à une reprise globale du groupe Air Littoral, compagnie et filiales, mais a indiqué qu’il avait besoin d’un délai de 12 à 15 jours pour mettre son offre au point.
Deux autres dossiers ont aussi été soumis au tribunal pour la reprise de la compagnie aérienne. L’un est défendu par l’homme d’affaires François Legros, PDG de la société montpelliéraine Genesys , leader mondial des services de téléconférence. L’autre émane de la compagnie italienne Azzurra Air, détenue par Seven group, qui ne veut pas renoncer à la reprise.
« La détermination de la compagnie est inchangée. Nous restons confiants dans la mise en œuvre d’une solution de reprise et gardons espoir pour l’avenir d’Air Littoral », a déclaré le porte-parole de la compagnie, Pascal Pintre, à l’issue de l’audience.
La secrétaire du comité d’entreprise, Annie D’Acunto, a affirmé que les salariés « voulaient encore y croire ». « Hier nous n’avions plus de repreneurs potentiels, aujourd’hui, on en a trois », a-t-elle ajouté.
Pour les filiales du groupe aérien, le tribunal a également accordé un délai jusqu’au 28 janvier à Air Littoral Industrie (maintenance).
16 janvier 2004 : Reprise de l’école de formation d’Air Littoral
Le tribunal de commerce de Montpellier a donné vendredi son accord à la reprise par la société française Aéroconseil de l’Ecole supérieure des métiers de l’aéronautique (ESMA), filiale spécialisée dans la formation de la compagnie Air Littoral.
Aéroconseil était le seul candidat à s’être engagé à conserver l’effectif et l’activité de cette filiale, où travaillent une cinquantaine de salariés, près du siège de la compagnie à Montpellier. Des créations d’emplois sont même prévues dans les prochaines années.
Pour suivre cette actualité agitée, lire les « bréves sur Air Littoral »
28 janvier 2004 : le tribunal de commerce rendra son délibéré mercredi 4 février à 17H00
Air Littoral, en redressement judiciaire depuis le mois d’août dernier, sera fixée sur son sort mercredi prochain, date à laquelle le tribunal de commerce de Montpellier rendra son délibéré pour la reprise de la compagnie aérienne.
A l’issue d’une audience qui aura duré près de sept heures, en présence des salariés, cinq candidats demeurent en course pour la reprise de la compagnie, après le retrait de deux candidats mercredi, repreneurs potentiels restent en lice.
L’homme d’affaires François Legros, PDG de la société montpelliéraine Genesys, leader mondial des services de téléconférence, n’a pu finaliser son offre, tandis que le représentant du fonds d’investissement américano-suisse, International Business Entreprises (IBE), se retirait de la course, invoquant des informations inquiétantes dans la presse.
Ces cinq candidats sont :
- le groupe financier Alain Dumenil ,
- le groupe Régional Airlines Partners, spécialisé dans l’assistance aéroportuaire,
- l’offre du consortium cannois NGFI, déposée depuis septembre, reste toujours valable.
- le groupe italien Giacomo Torrente
- ainsi qu’un autre groupe d’investisseurs italiens parmi lesquels des tours-opérateurs, des industriels et un grand nom de la mode, regroupés autour du consultant en aéronautique Enrico Marracci.
Ce dernier, présent au tribunal, a précisé à l’AFP que son offre prévoyait l’acquisition de quatre appareils supplémentaires, avec à la clé l’embauche d’une cinquantaine de personnes.
« La situation est un peu paradoxale, il n’y a jamais eu autant de candidats malgré les deux défections de dernières minutes », a déclaré le directeur général d’Air Littoral, Jean Durand, évoquant « l’audience de la dernière chance ».
Le porte-parole de la compagnie, Pascal Pintre, confirmait qu’Air Littoral ne pouvait « assurer sa trésorerie que jusqu’à début février ». « Nous sommes maintenant dans la dernière ligne droite. C’est la reprise ou la liquidation judiciaire », a-t-il indiqué.
« Les salariés ont encore une dernière lueur d’espoir. Les offres proposées seront crédibles quand l’argent aura bien été versé », a déclaré Stéphane Breullière, représentant du comité d’entreprise, à l’issue de la réunion du tribunal de commerce.
Faute de rembourser une dette publique de 67 millions d’euros, le groupe Air Littoral a été placé en redressement judiciaire en août dernier, avec un plan social à la clef synonyme de la suppression de 251 emplois sur un millier de salariés et d’une réduction de la flotte de 32 à 17 appareils.
Le tribunal de commerce se prononcera non seulement sur le sort de la compagnie, qui emploie 450 salariés, mais aussi sur celui de sa filiale spécialisée dans les activités de maintenance, Air Littoral Industrie, où travaillent 167 personnes.
5 février 2004 : Le tribunal de commerce de Montpellier a enfin désigné jeudi le groupe financier Alain Duménil pour la reprise de la compagnie aérienne régionale Air Littoral
Le tribunal de commerce de Montpellier a désigné jeudi le groupe financier Alain Duménil pour la reprise de la compagnie aérienne régionale Air Littoral, placée en redressement judiciaire depuis août 2003, assortie d’un plan social comprenant la suppression de 152 postes sur les 444 que comptent la compagnie.
L’attente n’a pas payé. Le groupe Alain Duménil, l’un des repreneurs de la « dernière chance », n’amène pas que des bonnes nouvelles dans sa besace : il ne conserverait que 10 appareils sur les 17 de la compagnie compte tenu du désaccord sur une réduction du loyer des appareils avec l’un des bailleurs, la société allemande DSF, qui possède 7 appareils.
Mais ce n’est pas tout : la reprise est également assortie d’une condition suspensive relative au paiement par un bailleur, le groupe RJ Fin, d’une facture pour la réparation d’un moteur d’avion, que le groupe Duménil refuse de payer. Faute d’un accord sur cette question, la compagnie pourrait être liquidée, précise-t-on de source proche du dossier.
Bref : une reprise en pointillés puisque le groupe Alain Duménil devra ensuite obtenir un avis favorable (qui ne devrait pas poser de problème majeur) auprès du Conseil Supérieur de l’Aviation Marchande (CSAM) avant le 9 février 20 heures.