Propositions de la Direction générale lors de la réunion du 13 mars :
- Augmentation de la PUA 2002 de 175 €, ce qui la porte à 1471 € (9649 F).
- 15 juin 02 : versement intégral de cette PUA.
- 1er juillet 02 : intégration dans le salaire de base de la moitié de la PUA soit 735 €. Comment ? La Direction bidouille selon le calcul suivant pour les non-cadres :
735 € / 5,41€ (valeur du point) x 13 mois x 1,0769 (13e mois) x % ancienneté
Ce calcul donne une fourchette de +7,9 pts à +9,71 pts intégrés dans le salaire, selon l’ancienneté. Les cadres qui n’ont plus de coeff. d’ancienneté ( intégré dans le salaire ) bénéficieront automatiquement de + 9,71 points.
La Direction s’est engagée à faire glisser les débuts et fins de plages des grilles pour tenir compte de cette intégration.
- MAIS … pour éviter d’augmenter nos salaires en 2002, la direction fait un tour de passe-passe et prélèvera 56,64€, chaque mois sur nos feuilles de paie de juillet à décembre.
- Augmentation de la valeur du point de 0,6% au 1er septembre.
- Clause de rendez-vous en fin d’année.
D’autre part, les salariés à temps partiel et les femmes enceintes continueront à se serrer la ceinture en percevant une PUA au rabais, c’est à dire proratisée au temps de présence.
Analyse et propositions de SUD Aérien :
Ces mesures ne sont à la hauteur, ni des pertes du pouvoir d’achat cumulées depuis des années, ni de la croissance de l’entreprise.
Car, au total, elles représentent, en moyenne, 1,3% d’augmentation, PUA comprise. Elles sont donc déjà en-deçà du niveau de l’inflation prévue par l’INSEE pour 2002 (1,4%).
Rappelons que l’inflation pour janvier 2002 est déjà de 0,5% !
Nous sommes depuis longtemps favorables à l’intégration de la PUA dans le salaire, mais ce bidouillage n’est en rien une augmentation de salaires !
Depuis deux ans, la part des salaires dans la valeur ajoutée, les richesses dégagées par notre travail, ne cessent de se réduire. La politique de la Direction est de limiter autant que faire se peut la progression des salaires, en réduisant les augmentations générales au maximum, en ramenant au minimum la valeur des avancements et des promotions.
Il faut mettre un terme à cette politique qui vise à formater Air France pour la privatisation, quelle que soit l’issue des prochaines échéances électorales …
C’est à dire dégager le maximum de fric pour la rémunération des actionnaires !
- De nombreuses luttes à Air France (AFI, AFM, Roissy Escales,…) ont mis en avant depuis deux ans les exigences des agents chiffrant à 50 points le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat accumulées depuis 10 ans.
- Il faut imposer un réel relèvement des salaires, y compris par l’éradication des plages les plus basses A3/A4.
- La plupart des syndicats présents ont marqué leur mécontentement devant les propositions de la Direction.
- Au cours de la réunion du 13 mars, SUD Aérien a proposé une intersyndicale pour organiser une mobilisation de tous les secteurs d’AF, avec comme perspective, une action unitaire et efficace, pour amener la Direction à négocier sérieusement une véritable augmentation du pouvoir d’achat !