Le 20 février, les dirigeants syndicaux de l’UNSA du SNPNC et de l’UNAC ont décidé de mettre à bas l’essentiel des acquis collectifs des PNC (personnels navigants commerciaux ) d’Air France.
Cette soumission aux exigences de la Direction d’Air France s’est faite évidemment sans la moindre information ni consultation des 15000 PNC de la compagnie qui risquent pourtant d’en subir les conséquences.
Ces dirigeants se sont engagés à signer d’ici le 15 mars un nouvel accord collectif qui impose aux PNC 20% d’heures de vol mensuels supplémentaires pour le même salaire, un salaire qui de plus, pendant 3 ans subira un blocage lui faisant perdre au moins 6% de plus au regard de l’inflation, sans aucune promotion pendant 4 ans.
Dégradation des conditions de travail, « travailler plus pour gagner moins » voilà les engagements pris par trois syndicats contre la volonté des PNC qui avaient, en juillet dernier rejeté massivement un accord d’inspiration identique.
Au nom de quoi , les PNC devraient faire de tels sacrifices ? Pour participer au plan Transform, par lequel M. De Juniac veut réaliser 400 millions d’économies sur la masse salariale d’ici fin 2014 tout en ayant accru l’activité du Groupe de 6%.
Comme leurs collègues de Lufthansa, d’Iberia et de British Airways, les PNC d’Air France devraient baisser leur salaire pour dégager une plus grande marge pour les actionnaires de la compagnie.
Nous avons encore 10 jours pour ne pas céder à la propagande des gestionnaires d’Air France et obtenir un accord collectif protecteur.