8 % de perte de pouvoir d’achat !
La première conséquence des mesures annoncées si nous ne les bloquons pas sera une baisse des salaires du personnel au sol d’au moins 8 % :
En 2010 et 2011, nous avons déjà perdu 2 % de pouvoir d’achat au regard de l’indice INSEE ( indice INSEE 2010
plus 2011 : + 4.3 % ; valeur du point AF : + 2.4 % ). Ils n’ont évidemment pas été rattrapés en janvier 2012.
2010 / 11 : - 2 %
Là, ce que promet De Juniac c’est de nous faire perdre au moins 3 % en 2012 au vu des prévisions INSEE
( inflation minimum + 2 % et perte de 1% d’avancement ).
2012 : - 3%
Même traitement en 2013 avec des prévisions INSEE d’inflation à peu près équivalentes… Et il ne s’agit là que des chiffres de l’INSEE qui ne correspondent pas au coût réel de la vie !
2013 : - 3 %
Cela signifie une perte de 20 à 35 points pour les non cadres. Et évidemment, elle ne serait jamais rattrapée et se répercuterait sur l’ensemble de la carrière … si nous laissons faire !
Perte de 3 jours de congés pour le personnel au sol …
Mesure vexatoire visant à remettre en cause un des acquis de notre accord d’entreprise : la perte de 3 jours d’hiver !
Perte de milliers d’emplois …
Depuis 2008, les dirigeants d’Air France se vantent d’avoir réduit de 10% le nombre de salariés au sol. Ils se vantent d’être revenu au niveau d’activité de 2008 ( et même de l’avoir maintenant largement dépassé ! ) avec des milliers d’emplois en moins.
Ils annoncent dans leurs commentaires aux actionnaires qu’ils veulent pousser l’avantage en faisant au moins 3% de croissance par an … toujours avec le même effectif !
2e COUCHE : DENONCER LES CONVENTIONS D’ENTREPRISE ET LES ACCORDS RTT …
C’est ce que vont faire les dirigeants d’Air France au CCE du vendredi 10 février :
L’ensemble des textes qui régissent nos emplois, nos carrières, notre rémunération (dont les primes) sont dénoncés !
De même pour l’ensemble des accords 35 H, au même moment où les amis politiques de M. De Juniac donnent la possibilité aux entreprises de revenir sur la réduction du temps de travail. {{}}
Ce sont des acquis gagnés par des dizaines d’années de luttes sociales menées par nos anciens que MM. De Juniac et Spinetta veulent mettre à plat.
Sont clairement dans le collimateur : le paiement des heures de nuits, les majorations de dimanches et fériés, les primes, les classifications et les grilles de salaires, les horaires de travail, notamment les grilles des décalés, les congés exceptionnels …
Tout peut être vendu pour une bouchée de pain si nous ne réagissons pas tout de suite !
Après 3 mois de préavis (d’ici fin mai ), des accords peuvent être signés à tout moment si la Direction trouve suffisamment de syndicats prêts à brader nos acquis.
Déjà, certains reprennent les propos alarmistes de la Direction, disant que nous serions près du dépôt de bilan et qu’ils seront « vigilants » pour éviter des licenciements secs !
Le travail d’intoxication fait son œuvre, rendant P.H.Gourgeon coupable d’avoir masqué les mauvais résultats !
Mais nos dirigeants d’aujourd’hui sont les mêmes que ceux d’hier et les résultats d’aujourd’hui les mêmes que ceux présentés en novembre !
Une dette normale en novembre devient soudain insupportable en janvier ... ???
Le court et moyen-courrier qui supportent une bonne partie des pré-acheminements pour le long-courrier deviendrait soudain un gouffre financier ? Soyons sérieux : il faut alarmer, faire peur pour mieux nous faire taire !
LA MOBILISATION DOIT COMMENCER DES AUJOURD’HUI :
Nous n’avons rien à céder car nos salaires, nos emplois, nos conditions de travail sont déjà bien en dessous de ce qu’ils devraient être !
SUD Aérien appelle clairement à la construction d’un front intersyndical pour agir :
- contre la perte de notre pouvoir d’achat déjà bien amorcée
- la remise en cause dès aujourd’hui des jours de congés
- contre le blocage des embauches et la non-embauche des apprentis
- pour la défense de tous les acquis contenus dans nos accords et conventions.
Après une première mobilisation réussie le 6 février sur Orly et Roissy contre la remise en cause du droit de grève, les agents d’Air France doivent dés maintenant défendre bec et ongles leurs acquis sociaux.
SUD Aérien appelle l’ensemble des salariés sol et navigants à participer aux différents rassemblements prévus le vendredi 10 février sur Orly et Roissy, pour que ce vendredi noir, jour du CCE, devienne le … jour du départ d’une mobilisation générale à la hauteur des enjeux !
Dans les semaines à venir, il ne faudra compter … que sur nous-mêmes !