Les paradis fiscaux, désormais essentiels aux entreprises
lundi 16 août 2004.
En 2000, les paradis fiscaux et les centres off-shore ont bien cru que leur dernière heure était venue. Les instances internationales l’OCDE, le Groupe d’action financière sur le blanchiment des capitaux (Gafi), le G8, etc. rivalisaient pour dresser des listes noires de pays « non coopératifs », véritables moutons noirs de la finance mondiale. Avec les députés PS Arnaud Montebourg et Vincent Peillon, le Parlement français s’en prenait violemment à Monaco, au Liechtenstein ou à Jersey...
Le résultat de cette mobilisation quatre ans après ? Pas grand-chose selon Thierry Godefroy et Pierre Lascoumes, chercheurs du CNRS spécialistes de la délinquance financière qui viennent de publier un ouvrage sur les places off-shore (1). Le combat était perdu d’avance, puisqu’il reviendrait à mettre en cause le fonctionnement légitime et normal de la finance internationale.
Voir en ligne : Libération