Groupe Air France/KLM : le trafic a bondi de plus de 20% en mai
mardi 8 juin 2004.
Les deux compagnies récemment mariées ont vu leur trafic passagers progresser de 21,3% entre mai 2003 et mai 2004. Une bonne nouvelle qui intervient dans un contexte difficile du fait de la hausse du cours du pétrole.
Le nouveau groupe AIR FRANCE-KLM a enregistré une progression de 21,3% de son trafic passagers consolidé en mai, comparé au même mois en 2003, a-t-il annoncé mardi dans un communiqué. Au mois de mai, le coefficient d’occupation de l’entité récemment fusionnée a également augmenté sur un an, de 3,7 points, à 76,3%, soit un niveau « supérieur à celui d’avant les crises (mai 2001) », souligne le groupe. L’offre globale des deux compagnies aériennes a progressé de 15,4% sur la période. « L’activité est demeurée bien orientée en mai », conclut Air-France-KLM.
A lui seul, le trafic d’Air France a progressé de 20,5% sur un an, pour une hausse de 15,4% des capacités. Le coefficient d’occupation a gagné 3,2 points, à 75,2%. « A la suite de l’effondrement d’une partie du toit du terminal 2E à Roissy », qui a fait quatre morts le 23 mai, « Air France a tout mis en œuvre pour assurer la poursuite de son exploitation » et « maintient son programme pour la saison été 2004 », souligne le communiqué. La soixantaine de vols AF partant ou arrivant au terminal 2E sont désormais traités dans les cinq autres terminaux de l’aéroport, rappelle le transporteur.
KLM, de son côté, a vu son trafic croître de 22,8% pour une offre en augmentation de 15,6%. Le coefficient d’occupation a gagné 4,6 points, à 78,3%. Le réseau long-courrier est resté le moteur principal de l’activité du groupe, indique-t-il, sans donner de précision chiffrée. Sur le réseau européen (France incluse), le coefficient d’occupation d’Air France-KLM s’est établi en mai à 68,2%, soit une hausse de 1,1% sur un an
Certes, le trafic aérien avait subi de plein fouet les effets du SRAS et de la guerre en Irak au cours du printemps 2003. Pour autant, le boom de mai 2004 ne constitue pas seulemement un effet de rattrapage sur l’an dernier. Depuis le début de l’année, la reprise économique mondiale a des retombées positives sur le secteur du transport aérien, traditionellement très touché en période de crise économique.
Cette bonne nouvelle tombe à pic. Car les bénéfices d’Air France/KLM pour 2004 sont de plus en plus menacés par le prix élevé du pétrole, comme l’a souligné hier l’Agence internationale pour le transport aérien (IATA). De plus, la mise hors-service du tout nouveau terminal 2E - censé être le pilier du hub d’Air France - n’a certainement pas amélioré l’horizon 2004 d’Air France/KLM.
Si le rebond du trafic passagers cette année venait à dépasser les prévisions initiales, ceci pourrait permettre à Air France/KLM de limiter les dégâts au moment de faire les comptes pour l’exercice 2004.
Voir en ligne : AFP