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A Orly-Ouest, la Brink’s hausse le ton contre les grévistes

mercredi 21 avril 2004.

La société de sécurité menace de licenciement 113 de ses agents en conflit depuis une semaine.

Après six jours de conflit, les agents de la Brink’s d’Orly-Ouest ont reçu hier matin dans leur boîte aux lettres une réponse de la direction : une lettre lapidaire de convocation pour la semaine prochaine, envoyée à cent treize employés, en vue d’une « sanction pouvant aller jusqu’au licenciement ». La semaine dernière, alors que la CGT de la société de sûreté avait déposé un préavis à partir de jeudi, les salariés en charge du filtrage des passagers, excédés par l’absence de réponse à leurs revendications (effectifs, primes, conditions de travail), s’étaient mis en grève dès le mercredi, à la suite de la mise à pied de deux employées « pour excès de zèle ». C’est ce premier jour de grève non couvert par le préavis que la Brink’s menace de sanctionner, une semaine après.

Dans la salle de repos, Mohamed Diaby, délégué CGT, s’indigne : « La seule réponse que nous fait la direction, c’est de nous faire peur. » Assises sur le carrelage, deux employées essuient des larmes. Un salarié hurle au mégaphone : « Il est hors de question de se rendre à cette convocation. » Une heure après, un autre rectifie : « Ne prenez aucune décision, nous devons étudier cela avec des juristes. » L’autre affaire que ruminent les salariés, c’est l’intervention télévisée d’un responsable de la Brink’s la veille. « Un grand patron de la Brink’s, un monsieur qui n’a jamais pris la peine de venir nous voir avant le conflit, a pris la parole à la télévision pour nous traiter de groupuscule d’extrémistes, s’indigne Mohamed Diaby. Est-ce que nous ressemblons à des extrémistes ? » Hurlements de la centaine de grévistes présents, décidés à poursuivre le mouvement.

« Ce n’est pas en nous tapant dessus qu’on s’arrêtera, dit Sylvie, 36 ans, on sera là. » Avec l’espoir de voir arriver des renforts d’Orly-Sud et Roissy, où deux préavis ont été déposés « par solidarité » pour demain et vendredi. Ce qui poserait sans doute d’épineux problèmes de sûreté, mais marquerait la contagion d’un conflit prévisible. Selon une source aéroportuaire, les autorités préfectorales étaient avisées ces dernières semaines de la dégradation du climat social depuis l’arrivée de la Brink’s, en novembre.

Voir en ligne : Libération

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