Trafic aérien : les négociations UE/USA butent sur l’accès au marché américain
vendredi 2 avril 2004.
Les négociations entre Bruxelles et Washington sur les droits de trafic aérien entre l’UE et les USA butent encore sur l’accès des compagnies aériennes européennes au marché américain, a-t-on appris vendredi de sources européennes et américaine.
Les deux parties semblent prêtes à accéder par étapes à un accord global. Mais l’UE veut obtenir, dès le départ, des garanties sur l’accès des compagnies européennes au marché américain, ce que Washington ne semble pas prêt à lui assurer, selon des sources concordantes.
La Commission européenne, qui négocie au nom de l’UE dans ce dossier, estime que « les propositions américaines pour un accord initial ne garantissent pas assez de nouvelles possibilités pour les compagnies européennes sur l’accès au marché », selon l’un de ses porte-parole.
« Les compagnies européennes resteraient complètement exclues du marché intérieur américain, alors que les compagnies américaines ont le droit de voler entre la plupart des destinations européennes à l’heure actuelle », a-t-il ajouté.
Côté américain, John Byerly, vice-secrétaire d’Etat adjoint chargé des transports au Département d’Etat, reconnaît aussi que « l’acccès au marché intérieur américain est la question » la plus difficile à résoudre, selon une porte-parole de la mission américaine auprès de l’UE.
En revanche, les négociations ont « progressé » sur la « sécurité et l’environnement », a souligné le porte-parole de la Commission.
Les parties sont également « proches » d’un accord sur le principe de la « non-discrimination », que défend Bruxelles et selon lequel toute compagnie de l’UE doit pouvoir voler vers les Etats-Unis depuis n’importe quel pays membre, a indiqué une source européenne.
Washington fait en outre « une concession importante » en proposant de porter à 49%, contre 25% actuellement, le pourcentage de capital maximum que pourraient détenir des Européens dans une compagnie américaine, a-t-elle reconnu.
« La bouteille est plus qu’à moitié pleine mais il reste encore du travail à faire pour la remplir », a-t-elle résumé.
Voir en ligne : AFP