Contrôle aérien : « remise à plat » et « concertation » ouverte
mercredi 18 février 2004.
La Direction générale de l’aviation civile (DGAC ) a « entendu les inquiétudes » des contrôleurs aériens d’Orly et va ouvrir une concertation dans le cadre d’une « remise à plat » de la réorganisation du trafic aérien en Ile-de-France, a-t-on appris mercredi auprès d’elle.Le directeur général de l’aviation civile « entendu les inquiétudes des contrôleurs d’Orly sur l’évolution de la nature de leur métier et des conditions de travail, et est égalent conscient de la charge de travail qui pèse sur les contrôleurs de Roissy avec la croissance du trafic », explique la DGAC dans un communiqué.
Confirmant « la nécessité d’un projet de réorganisation du contrôle aérien », il va « constituer un comité de pilotage avec l’ensemble des parties prenantes ».La DGAC interrogée par l’AFP indique ainsi qu’est ouverte une « concertation dans le cadre d’une remise à plat du projet » initial.
Contrôleurs aériens : le principal syndicat demande à la DGAC de retirer le projet de regroupement des services
Le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA) a demandé mercredi à la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC ) de retirer le projet de regroupement des services du contrôles aériens en région parisienne afin de faire cesser la grève des aiguilleurs du ciel qui perturbe depuis le début de la semaine le trafic à Roissy et à Orly.
Le directeur général de l’Aviation civile, Michel Wachenheim, a fait savoir par son service de presse qu’il « prenait acte » de la demande du syndicat, sans plus de précision.
Le SNCTA est à l’origine de ce projet de regroupement, qu’il avait lui-même transmis à la DGAC et qui a provoqué une levée de boucliers des contrôleurs aériens d’Orly soutenus par la CGT et la CFDT .
Le secrétaire national du SNCTA, principal syndicat des aiguilleurs, Jean-Michel Richard, a fait cette annonce en début d’après-midi à l’occasion d’une conférence de presse organisée au siège de la DGAC à Paris.
Prenant « acte de l’émoi considérable manifesté par les contrôleurs d’Orly face à ce projet de mise en œuvre » et jugeant « démesurée la perspective de cinq jours de grève alors que le but poursuivi est l’amélioration de la sécurité dans la gestion du trafic aérien en région parisienne », M. Richard a demandé au directeur général de l’Aviation civile « d’annoncer le retrait du projet de mise en œuvre d’un centre commun pour les approches d’Orly et de Roissy ».
Le SNCTA demande par ailleurs de confier à un « expert indépendant une étude d’une durée maximale de six mois sur l’organisation du contrôle aérien en région parisienne, étude à laquelle l’ensemble des contrôleurs des centres concernés devra bien sûr être associé ».
A l’issue de cette période d’étude, le SNCTA réclame la tenue d’une « table ronde à l’automne (...) pour arrêter avec les organisations syndicales représentatives le mode de mise en œuvre » d’une éventuelle réorganisation du contrôle aérien.
Le projet présenté actuellement prévoit de regrouper les aiguilleurs du ciel de la région parisienne sur un seul centre à Roissy, ce qui obligerait la majeure partie des contrôleurs d’Orly et d’Athis-Mons (Essonne) à se délocaliser.
La CGT et la CFDT , outre leur opposition à ce projet en l’état, reprochent au SNCTA d’avoir demandé son application à la DGAC sans concertation préalable avec les autres syndicats.
Voir en ligne : AFP