EasyJet regrette le feu vert de la Commission à la fusion Air France-KLM
jeudi 12 février 2004.
La compagnie britannique à bas prix easyJet a indiqué jeudi regretter le feu vert donné la veille par les autorités de régulation européennes au rachat de la compagnie néerlandaise KLM par Air France.
« Ce feu vert de Bruxelles est une mauvaise nouvelle non seulement pour les consommateurs, mais pour le secteur aérien européen dans son ensemble », a indiqué Ray Webster, président directeur général de easyJet, dans un communiqué.
« Si les concentrations sont inévitables et souhaitables, elles ne doivent pas se faire au détriment des consommateurs. Or, dans ce cas, il a été clairement sacrifié », a-t-il ajouté.
Après l’aval du département américain de la Justice mercredi, la Commission européenne a autorisé l’opération, à condition d’une cession de 94 créneaux de décollage et d’atterrissage par jour.
EasyJet, qui assure être le deuxième aérien en France, a estimé que « les conditions posées par la Commission Européenne ne permettront pas d’assurer une réelle concurrence dans le ciel européen ».
« Le nombre de créneaux horaires que devra abandonner l’ensemble Air France/KLM ne permettra à aucune des autres compagnies aériennes européennes de se positionner en tant que véritable concurrent de ce nouveau groupe », a précisé easyJet.
Selon le groupe, la concentration du secteur aérien européen est un processus « inéluctable », mais le rachat de KLM par Air France créera une situation de « monopole » défavorable au consommateur.
Voir en ligne : AFP