TUI risque de faire l’objet d’une OPA hostile
La revanche du Serpent à plumes
lundi 15 septembre 2003.
Le billet d’humeur de Pascal Pagnoux résume bien la réalité de notre monde économique !
On ne fait pas des métiers faciles ! Air connu. Mais enfin certains doivent avoir du mal à dormir sur leurs deux oreilles. Déjà parce que, physiquement, c’est un exploit difficile pour le commun des mortels, à moins d’avoir les deux oreilles du même côté. Et puis parce qu’il y a du vent dans les branches de sassafras. Prenons Michael Frenzel, patron de TUI spécialisé dans la charrette puisqu’il a licencié en assez peu de temps un certain nombre de centaines de salariés, dont les deux spécialistes du tourisme au directoire du TO, Ralf Corsten et Charles Gurassa, et qu’il a l’intention d’en licencier quelques centaines d’autres « dans le cadre du programme d’amélioration de l’efficacité » de l’entreprise. Lui-même a failli passer à la trappe au printemps. Le patron de son actionnaire principal, la banque WestLB, lorgnait sur son fauteuil. Jürgen Sengera (c’est son nom) ne le trouvait pas assez efficace. Tout est relatif donc. Heureusement pour Michael, dans ce remake de Danton et Robespierre, c’est Jürgen qui s’est fait virer. La banque avait des résultats encore pires que ceux du TO. Tellement pires, d’ailleurs, qu’elle envisage de céder ses parts dans TUI pour se refaire une santé. Des parts historiques pourtant car elle avait été à l’origine de la création de cet énorme TO en fédérant, il y a une trentaine d’années, de petits voyagistes allemands. Mais nécessité fait loi. Le quotidien allemand Handelsblatt annonce qu’un acheteur est sur les rangs. Un marchand de café (pas un marchand de rue, un gros) qui vient d’empocher quatre milliards d’euros et ne sait pas quoi en faire sûrement. Et il a dans sa manche devinez qui ? Un ancien dirigeant d’une filiale de TUI écarté par Frenzel en 2001 et qui se voit très bien dans son fauteuil. On ne se méfie pas assez…
Voir en ligne : Tourismexpress.info