Chômage : la hausse ne baisse pas

COMMUNIQUE DU MNCP
(Mouvement national des chômeurs et précaires )

La baisse de 0,2 % du taux de chômage en catégorie 1, dû à un nombre important de radiations suite à une « absence au contrôle » n’est qu’un « accident » dans la montée continue du taux de chômage depuis plusieurs mois. L’augmentation du nombre de chômeurs se poursuit, notamment celui des chômeurs de longue durée (+25 900, soit 1,1%) et se traduit par une augmentation de la catégorie 1 de 5,7% sur un an. Au sens du bureau international du travail, le chômage a même augmenté de 0,1 point pour atteindre 9,6%.

Les craintes d’un taux de 10% de chômage atteint dans les prochains mois, annoncée par François Fillon, restent donc fondées ; les licenciements massifs d’ores et déjà prévus, le refus de la plupart des employeurs de ne pas embaucher les plus de 50 ans et la refonte des systèmes d’emplois aidés conduisent inexorablement à une détérioration de plus en plus dramatique de la situation de l’emploi et des conditions de vie.

Une situation d’autant plus dramatique que la durée de l’indemnisation des chômeurs a été drastiquement réduite par les partenaires sociaux et son accès rendu plus difficile. Une décision agréée par le ministre de l’emploi en février. Les 850 000 chômeurs, qui recevront notification de cette décision d’ici le 1^er janvier, notification que certains ont déjà reçue en juillet, se verront condamnés aux minima sociaux pour les uns, à la grande exclusion pour les autres. Le MNCP entend lutter juridiquement contre ces décisions et appelle chômeurs et salariés à se manifester contre cette catastrophe annoncée.

Le projet de Loi RMA, qui devrait être examiné prochainement à l’Assemblée, aggravera encore la situation ; s’il est adopté et appliqué, le RMA, aubaine pour les employeurs, condamnera certains RMistes aux emplois précaires pour des salaires de misère et exclura les autres du dispositif. Là encore, les organisations de chômeurs mèneront campagne pour le retrait de ce projet.