EasyJet, principal concurrent d’Air France dans le ciel français

Déjà présente à Nice depuis 96, la compagnie à bas coût britannique relie depuis hier Orly et Toulouse. Son PDG conteste le quasi-monopole d’Air France et d’Alitalia vers l’Italie.

EasyJet prétend désormais jouer dans la cour des grands sur le marché français. Cet été, le nombre de ses vols quotidiens de, vers et en France, passera de 17 à 47. Si l’objectif de 4 millions de voyageurs est atteint - soit 20 % du trafic total d’EasyJet en 2003 -, elle deviendrait numéro deux dans l’Hexagone derrière Air France, dont la part du marché intérieur est passée de 44 % à 53 % depuis la disparition d’Air Lib.

Et ce n’est pas fini. Selon La Tribune du 2 juillet 2003, la compagnie britannique compte ouvrir des liaisons Au départ de Toulouse et de Marseille, vers Londres et Liverpool, augmenter ses fréquences sur Paris, indique Elodie Gythiel, directrice marketing pour la France et ouvrir d’autres lignes comme Paris-Montpellier par exemple.

Easy jet voit gros : une croissance de 25 % par an, desservir 45 aéroports en 2003 contre 38 aujourd’hui, doubler sa flotte passant de 72 à 164 avions grâce aux 120 A 319 (+ 120 options) commandés à Airbus.

Si elle semble en avoir les moyens finaciers - bénéfice net de 111,8 millions d’euros au cours de l’exercice clos le 30 septembre 2002 et une réserve en cash de 500 millions d’euros - EasyJet se heurte au manque de créneaux horaires. Elle voudrait 20.000 « slots » nécessaires à l’ouverture à Paris d’une véritable base opérationnelle mais n’a obtenu que 8.030 « slots » de la défunte Air Lib et ceux laissés vacants par Virgin Express.

Et Ray Webster n’hésite pas à contester auprès de la Commission européenne l’alliance commerciale entre Air France et Alitalia qui leur attribuerait 82 % du marché vers l’Italie au départ de Paris ?. En tentant de les contraindre à descendre à 50 %, il espère récupérer 35.000 « slots » supplémentaires. A suivre