Impôt sur le revenu : un « coup » budgétaire et social.
mercredi 9 février 2005.
Communiqué de presse du SNUI (Syndicat Unifié des Impôts)
Le Ministre des Finances, de l’Economie et de l’Industrie vient d’annoncer une nouvelle baisse de l’impôt sur le revenu (IR) qui reposerait sur un allègement des tranches inférieures du barème de l’IR.
Par ailleurs, il prévoit un relèvement de la prime pour l’emploi.
Un tir rectifié, mais toujours dans le sens de l’injustice fiscale
En précisant que cette nouvelle baisse serait, cette fois-ci, ciblée sur les classes moyennes, le Ministre a implicitement reconnu l’inefficacité coûteuse des précédentes baisses. La philosophie reste en revanche la même : s’attaquer à un impôt direct et progressif qui ne représente que 16% des recettes fiscales et dont une véritable réforme conduirait plutôt à en élargir la base (en supprimant les niches fiscales par exemple).
Un pouvoir d’achat de plus en plus dépendant de la prime pour l’emploi
Les revalorisations successives de la prime pour l’emploi sont porteuses d’une logique perverse en matière de rémunération du travail. En effet, la collectivité prend ainsi une part croissante du maintien, ou de la hausse, du pouvoir d’achat de près de 9 millions de personnes, en lieu et place des employeurs. Dès lors, ces derniers sont incités à poursuivre leur politique de « modération » salariale.
Les mesures visant à respecter d’anciennes promesses électorales portent donc une fois de plus un rude coup à la justice fiscale et sociale.
Voir en ligne : SNUI