Aujourd’hui, FO tire à boulets rouge sur le secrétaire du CCE et demande sa démission ainsi que celle du directeur du CCE ... le secrétaire du CCE ( Bureau. Com n° 50 ) répond en énumérant les petits arrangements dont bénéficieraient des élus FO du personnel CCE ! Entre temps, la majorité CFDT du CE Commercial International vote l’inversion des flux, que la CFDT condamne par ailleurs. Parions que d’autres CE vont suivre le mouvement ! Tentons d’y voir clair :
D’ou viennent les problèmes financiers du CCE ?
Essentiellement, ils proviennent de la fameuse inversion des flux imposée par le principal syndicat PNT ( SNPL devenu Alpa ) depuis quelques années, au sein de l’établissement Opérations Aériennes ( CE.OA : regroupant tous les PNT et PNC ) et qui a fait appliquer le Code du travail concernant l’attribution des subventions : chaque CE bénéficie d’une subvention au prorata des effectifs de l’établissement. Auparavant, la subvention était globalisée au niveau du CCE puis répartie dans les CE pour leur budget propre : ce que l’on appelait le « pot commun », non légal mais solidaire puisque la masse salariale PNT représente aujourd’hui 50 % de la masse totale AF pour environ 35 % des effectifs.
Aurions-nous pu empêcher l’inversion des flux ?
Oui ! En 2006 la loi est modifiée et donne la possibilité à une majorité syndicale de décider du mode d’attribution de la subvention. Tous les syndicats Personnels sol se sont piteusement déballonnés, alors que nous étions tous d’accord, en février 2007 pour revenir sur l’inversion des flux ! Suite à de multiples procédures juridiques durant des années, un accord est trouvé ( pour faire simple car c’est compliqué ) entre le CE.OA et le CCE qui prévoit une participation financière du CE. OA au budget du CCE. Pour autant, les activités du CCE sont gravement mises en cause si le manque à gagner généré par l’inversion des flux n’est pas compensé par la direction d’AF... qui ne veut surtout ouvrir son porte monnaie et qui s’en contrefout !
Quelles ont été les propositions du bureau CFDT , FO et CGC ?
Le secrétaire du CCE a donc mis en place ... la GPEC pour le personnel du CCE - c’est à dire un plan de suppressions d’emplois que les mêmes syndicats ont avalisé pour Air France - et nommé un directeur du CCE pour faire le boulot, cadre d’AF détaché manifestement totalement étranger à toute conception syndicale en matière de gestion de CE. Résultat : on gère les activités comme du commerce de services dans une pure logique libérale ! Les économies réalisées ne suffiront évidemment pas pour maintenir les budgets, par contre bonjour le fiasco généralisé pour les réservations vacances Panoram@ ( le bureau du CCE avait alors déclaré « Panoram@ : un lancement réussi » !!!???)
Par ailleurs, le bureau du CCE a décidé de faire appel à un prêt hypothécaire sur le patrimoine pour un montant de 17 Milliard €, remboursable sur 12 ans. Rien ne garantit que cette solution sera la bonne ... ni le contraire peut-être, mais ce n’est certainement pas la meilleure solution à notre avis !
Bref, ça va mal et les syndicats présents au bureau du CCE se renvoient la patate chaude ! Au final, ce sont les activités CCE, dites centralisées ( vacances familiales et jeunes ) et donc les salariés qui font les frais de comportements clientélistes qui n’ont rien à voir avec un syndicalisme solidaire.
Pour SUD Aérien, il existe, entre autres, au moins DEUX solutions concrètes et efficaces pour sauver ce qui peut l’être : des activités sociales et culturelles maintenues dans un esprit solidaire dans l’intérêt de l’ensemble des salariés de l’entreprise !
- Soit un accord majoritaire entre syndicats, ce que permet maintenant la législation, pour décider du mode d’attribution de la subvention prélevée sur la TOTALITE de la masse salariale d’AF,
- Soit la création d’un COMITE d’ENTREPRISE unique pour AF et dont la subvention serait prélevée suivant le même processus.