SUD Aérien est, avec l’Union locale CGT de Roissy Charles de Gaulle, à l’initiative de la conférence de presse qui se tiendra le jeudi 12 juillet à 11 H au Carrousel du Louvre, où se déroulera la traditionnelle assemblée générale des actionnaires du groupe Air France.
Nous entendons protester, aux côtés d’associations et de témoins passagers de vols d’Air France, contre les expulsions d’étrangers à bord des avions d’Air France et des violences trop souvent perpétrées contre ces personnes expulsées par les forces de l’ordre chargées de les « accompagner ».
Les équipages de la compagnie se trouvent souvent dans une situation psychologique d’écœurement, avec un sentiment d’impuissance face à ce qui se déroule sous leurs yeux et de nombreux passagers expriment régulièrement leur indignation.
Face à ces atteintes régulières aux droits de l’homme, conséquence d’une politique étatique qui ne fait que se durcir avec le temps, nous demandons à la direction d’Air France et à son président de :
- Ne plus accepter aucun passager expulsé à bord des avions de la compagnie,
- D’arrêter toute poursuite de passagers protestataires devant les tribunaux pour entrave au bon déroulement des vols.
Air France ne peut plus se réfugier derrière l’argument de l’Etat comme actionnaire majoritaire puisque ce n’est plus le cas, de même qu’Air France ne peut se réfugier derrière l’argument fallacieux d’avoir à respecter des « décisions de justice » ... à quel titre et en fonction de quelle obligation Air France serait obligé d’exécuter ces basses œuvres ?
La position de SUD Aérien est motivée d’abord et avant tout par le respect des droits humains, la condamnation d’une politique étatique injuste et démagogique à l’encontre des étrangers vivant en France, souvent depuis de longues années, politique justement dénoncée, avec RESF, par une forte mobilisation citoyenne autour de parents d’élèves solidaires d’enfants scolarisés expulsés.
SUD Aérien ne motive donc pas sa position par la seule atteinte à l’image de marque de la compagnie générée par les expulsions forcées.
En ce sens, nous avons voté, lors du CCE du 5 juillet, contre des « vœux aux actionnaires », qui ne se situaient que sur ce terrain et qui par ailleurs accordent un satisfecit à la Direction pour sa politique salariale, ce que nous n’approuvons en aucun cas.