Les Boudeurs et le Bouddha.
Vain euphémisme de rappeler que Sud Aérien n’est pas du tout en phase avec les modèles ultra anti-sociaux qu’ils soient indiens ou chinois. La ferveur des vœux de la direction place au pinacle la référence aux « sages » orientaux. Nous ne tutoierons ni Confucius [1] , ni Bouddha [2] préférant les bouder, pour souhaiter néanmoins à toutes et à tous de bons vœux 2007. En l’occurrence, pour l’amélioration des conditions de vie et de santé tant physique que morale, le souhait également de retrouver le moral et des repères plutôt que de passer son temps à s’accrocher aux branches du changement perpétuel source de déstabilisation dont les bénéficiaires sont en définitive plus nos dirigeants que les salariés.
DSA sous le signe du Déclin des Solutions Applicatives ?
Lors du CE SI du 21 décembre 2006, la consultation a donné lieu aux différents points de vues. La direction des solutions applicatives supprime 2 agences sur 9. Les Lignes de produits des agences supprimées H et U sont ventilées dans les agences A et C. Avec une naïveté digne des contes de fin d’année la direction motive la suppression de 2 agences par le départ spontané de 2 chefs d’agence.
Mais où est donc Ornicar ?
Juin 2006, le départ d’un chef d’agence conduisait à l’éclatement de l’agence G en plusieurs morceaux, avec la création de l’agence V. L’argument prépondérant était « l’agence G est trop volumineuse ». Novembre 2006, annonce anodine au CE : Pour accompagner « la mobilité de 2 chefs d’agence » une inoffensive réorganisation est prévue. La séance rejette cette argumentation. La direction reporte la consultation en décembre car les élus n’ont pas suffisamment d’informations quant aux conséquences sociales liées à la suppression de 2 agences. En commission économique et production (CEP) nous posons le cas des postes en doublons. « Il n’y aura pas de changement dans ce changement ». Décembre 2006 , la direction confirme la suppression des 2 postes de chef d’agence ainsi que le blocage des nombreuses promotions qui en découleraient. Sud Aérien se prononce contre ce projet.
Comprendre le but de cette re-réorganisation en 4 leçons.
Aujourd’hui, le regroupement d’activité au sein d’agences de taille très volumineuse ne choque pas la direction . Un an plutôt, cet argument était utilisé pour faire l’inverse en séparant en 2 une agence.
Comment comprendre le but de cette re-réorganisation en 4 questions ?
- Cette réorganisation DSA est-elle le reflet d’une situation transitoire ?
La réponse est oui. Elle va entraîner d’autres changements sans aucune précision d’agenda.
- Cette réorganisation DSA porte-t-elle sur un projet de déménagement autre que les présentations qui ont été faites lors des exposés des projets Latitude et industriels ?
La réponse est non à ce jour. Lors du CE du mois de décembre 2006, il n’y pas eu d’annonce de changement de colorisation d’application. - Cette réorganisation DSA converge-t-elle ou non vers le projet Latitude [3] en apportant plus de cohérence à la colorisation par métier ? La réponse est non. En effet, il est curieux de constater que l’organisation matricielle Latitude est battue en brèche. La réorganisation proposée est singulière dans le cadre du CE Systèmes d’Information du 21 décembre 2006 car la direction éparpille les équipes dans les agences et contredit ses orientations stratégiques.
- Cette réorganisation apporte-t-elle des assurances quant à la localisation géographique des emplois DSA liés aux projets ? Non. Cette réorganisation entretient le flou quant à la répartition des projets, des produits et des lignes de produits. Elle affaiblit DSA en supprimant 2 agences et en bloquant notamment les promotions internes. Et de plus, celle-ci ne remet pas en question le dégraissage de 70 postes qui paraît injustifié au regard du carnet de commandes couvert par l’équivalent de 500 emplois [4] sous-traités à DSA.
En conclusion, cette réorganisation ne renforce ou ne favorise ni la cohérence de DSA , ni la lisibilité de son organisation, ni la localisation des activités, ni le maintien des compétences techniques internes à moyen et long terme, ni la promotion interne, ni la pérennité des emplois liés aux projets.
Assiste-t-on à la perte des compétences techniques à DSA ?
Latitude trace les lignes de répartition d’activités [5] entre Air France , KLM et Amadeus. Latitude a eu pour conséquence de précipiter la réorganisation des AMO par métiers de l’aérien.
Cette mise en cohérence devrait favoriser l’intérêt du travail d’informaticien en particulier à DSA et résoudre la problématique de l’emploi. Or, le caillou dans la chaussure est introduit par la réforme AMO.
Mais pourquoi assiste-t-on à la perte de compétences DSA ? .
En l’occurrence, cette nouvelle organisation devrait transférer le travail de spécifications fonctionnelles à DSA. L’accroissement de cette charge de travail se réalise sans moyens humains supplémentaires.
Conséquence, plus de charges sans moyens supplémentaires conduit au transfert du travail d’informaticien vers la sous-traitance et à la perte de compétences techniques à DSA.
Desperate houseAF ?
Les informaticiens Air France en sont-ils rendu à manipuler Géo, Idéal, Vista, Horizon, Vulcain, Lotus Notes, Excel, etc.. en oubliant d’être sollicité pour réaliser des travaux de conception et de programmation d’application ?
Vu d’en bas, le management « financier » et ses nombreux outils de pilotage est une charge lourde à supporter, allonge les délais, amène un désintérêt du poste, est ressentie comme une « perte de sens » par de nombreux salariés.
Pour Sud Aérien la maîtrise des compétences techniques et la connaissance fonctionnelle en interne DSA est fondamentale.
Il faut refuser la dichotomie entre les anciens et les nouveaux pour permettre à toutes et tous d’être en mesure de s’adapter et d’évoluer techniquement. Un plan de transition associé au plan de formation est nécessaire pour permettre à chaque salarié d’évoluer et de s’adapter.
Ecouter tout « éveillé2 »
Sud Aérien est pour une nouvelle organisation qui, au contraire de celle qui nous est présentée, mettrait en place des agences qui permettraient notamment :
- d’avoir de vraies cohérences métier, ou transverses,
- d’avoir une taille humaine dans lesquelles on ne confondrait pas une ressource développeur et une ressource imprimante,
- d’offrir des opportunités de progression de carrières aux salariés,
- de suivre les évolutions des métiers,
- de conserver en interne la maîtrise technique des projets.