Pourquoi ?
Un des policiers, Auxiliaire de Sécurité (Emploi-jeune) piétine par inadvertance le mécano allongé en train d’installer la bouteille d’oxygène. Le technicien demande au Steward, pourquoi avait-on embarqué des passagers au delà du rang sur lequel ils intervenaient avant la fin des opérations EVA-SAN (évacuation sanitaire) et rappelle qu’ils n’avaient rien à faire dans cette zone.
L’auxiliaire de sécurité méconnaissant les procédures d’exploitation, proteste et relate cet incident auprès de ses collègues selon sa propre interprétation. Immédiatement, 6 policiers viennent interpeller le mécanicien et l’emmènent à la Police de l’Air et des Frontières (PAF). La PAF contacte le procureur qui décide de convoquer le salarié au tribunal correctionnel avant que les policiers aient fini de prendre sa déposition.
SUD Aérien a immédiatement protesté auprès du chef d’escale et de la DRH d’Air France pour faire cesser cette procédure. Sans succès. Parallèlement, nous avons organisé la défense du salarié avec notre avocat et les témoignages des personnes présentes sur ce vol, témoignages qui corroborent les faits relatés.
SUD Aérien a écrit au Préfet de la Haute Garonne et au Directeur départemental de la PAF pour :
demander que les forces de police respectent les salariés qui travaillent sur l’aéroport dans des conditions parfois difficiles comme nous respectons les forces de police.
proposer de discuter avec les responsables de la Sûreté pour éviter le renouvellement de tels incidents.
Nous estimons que quelque soit la décision du tribunal, elle ne sera bonne pour personne. Ce jugement dégradera sérieusement les relations entre les salariés et les forces de police. En effet, au moindre incident, les salariés risquent à tous moments de se retrouver en correctionnelle selon l’interprétation de la Police, sans aucune possibilité d’arrêter la procédure judiciaire. Et le magistrat doit juger entre la déposition du salarié et celle du policier ! Or les décisions du tribunal correctionnel peuvent avoir de graves conséquences sur la vie professionnelle du salarié Air France en aéroport. Les salariés ne peuvent accepter de travailler dans de telles conditions. Il faut absolument clarifier cette situation, il faut réunir rapidement les organisations syndicales et les forces de police sur ce sujet.
Mais le Préfet n’a pas répondu sur ce point, son silence est inquiétant, est-ce un refus de dialogue social ?
Nous appelons les salariés à soutenir leur collègue de l’escale
Venez nombreux en uniforme AF à l’audience au TRIBUNAL CORRECTIONNEL de TOULOUSE 3e chambre PALAIS DE JUSTICE , Allée Jules Guesde,
LE 26 NOVEMBRE 2002 à 08h30