Rappel :
- oct 98 : chute mortelle du haut d’un camion élévateur d’un steward d’Air France à Roissy,
- pendant 8 ans les incidents de ce type se multiplient tels qu’en font foi les nombreux rapports transmis au Comité d’Hygiène et de Sécurité (CHSCT) du personnel navigant d’Air France.
- 1er février 2005 : chute mortelle de la porte d’un A318 d’une hôtesse d’Air France à Orly - Les CHSCT des personnels sol et navigant déclenchent deux procédures de danger grave et imminent. L’Inspecteur du travail de Roissy met en demeure Air France de sécuriser les escabeaux et de modifier ses procédures de sécurité.
Le Directeur régional du travail des transports (DRTE) minimise le rapport de son inspecteur mais écrit à Air France en mars 2005 que « le danger demeure ». Le ministre DE ROBIEN accuse publiquement à la radio les salariés de la Piste d’Air France de ne pas utiliser tous les moyens de sécurité.
- depuis le 1er février 2005 : les incidents du même type perdurent alors qu’Air France accentue, tant pour les personnels au sol que pour les navigants, les rythmes de travail avec des effectifs insuffisants.
Les manœuvres dilatoires exercées par certaines instances administratives et gouvernementales sous pression de la direction d’Air France ont autorisé notre entreprise à différer ses obligations de sécurité.
A l’évidence, ce nouvel accident démontre que les quelques mesures prises après le décès de notre collègue hôtesse ne permettent pas de mettre un terme au danger grave qui persiste.
Il vient malheureusement légitimer la plainte contre X déposée par SUD Aérien, la CGT et 3 syndicats de pilotes (ALTER - SNPNAC - SPAF) pour « mise en danger d’autrui » en avril 2005 auprès du TGI de Bobigny.
Air France doit remplir ses obligations de sécurité tant auprès de ses salariés que de ses passagers. La sécurité a un coût : celui de préserver la vie d’autrui.