Le 27 janvier 2005 marque le 60e anniversaire de la libération du camp d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau.
L’Armée Rouge qui libéra ce camp révéla l’horreur indicible d’un lieu où l’annihilation de centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants était industrialisée. On estime que plus d’1,2 million d’êtres humains y furent tués méthodiquement.
Si Auschwitz n’a pas été le seul camp d’extermination nazi (Treblinka, Solibor, Belzec...), ce camp est devenu, en tant que principale “ usine de mort ” du régime hitlérien, le symbole de la mise en œuvre de la « solution finale » et de la « Shoah ».
Ces camps, outils de l’extermination des juifs d’Europe, étaient conçus pour éliminer en quelques heures celles et ceux qui y entraient, et venaient compléter une soixantaine de camps de concentration (Buchenwald, Dachau, Mathausen...) au sein desquels les détenus (ennemis du régime, résistants, malades mentaux, droit commun...) mouraient en quelques mois victimes du travail forcé, de la sous-alimentation, de mauvais traitements...
Au total, ce sont des millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui trouvèrent la mort du simple fait de leur religion, de leur opinion politique, syndicale ou parce qu’ils étaient tziganes, homosexuels...
A l’heure ou les derniers survivants peuvent encore témoigner, ces commémorations sont essentielles pour que les générations présentes et futures n’oublient jamais.
Face à ceux qui voudraient banaliser ou nier l’horreur, se souvenir c’est déjà résister.
L’histoire récente, en particulier celle du Cambodge et du Rwanda, est là pour nous rappeler que “ le plus jamais ça ” est loin d’être devenue une réalité du monde contemporain.
Par les valeurs qu’elle défend et les combats qu’elle mène, l’Union syndicale Solidaires apporte son tribut pour porter cette parole du souvenir d’autant plus importante qu’elle s’inscrit aujourd’hui dans un contexte général de recrudescence des actes d’antisémitisme, de racisme, de sexisme et de discriminations au quotidien sur toute une partie de la population.