Les chiffres : progression des profits des entreprises et stagnation de la masse salariale
En moyenne, la valeur ajoutée des entreprises ( en gros, la richesse produite ) progresse de + 4 % en 2004 alors que les rémunérations globales des salariés ( salaires + cotisations sociales patronales ) ont progressé pendant le même temps de seulement + 2,9 % ... !
Les études économiques et statistiques [1] sérieuses le prouvent : les profits bruts des entreprises devraient augmenter 3 fois plus vite que les salaires en 2005 !
Mais, toujours selon les même études :
- comme le parlement a majoritairement voté la réduction de l’impôt sur les bénéfices,
- que les emprunts sont en baisse à cause des investissements des entreprises en pédale douce,
- que les taux d’intérêts sont bas : les résultats bénéficiaires nets des entreprises vont encore progresser davantage !
Les cotisations sociales n’ont cessé, elles, d’augmenter : pour les salariés comme les employeurs certes, sauf que ces derniers se sont rattrapés sur les salaires nets qui ont faiblement augmenté, voire stagné ou régressé.
Rappelons enfin que le Produit Intérieur Brut - PIB - ( la richesse nationale produite sur une année), croît en moyenne de + 2 % par an, et correspond à une augmentation moyenne de la productivité des entreprises de + 2 % : celles-ci produisent plus avec moins de coûts notamment salariaux. Or, ces gains ne se traduisent pas par une augmentation du pouvoir d’achat des salariés .... Alors que le chômage augmente toujours !
AIR FRANCE : SILENCE RADIO ?
Le graphique ci-dessous rappelle les pertes de pouvoir d’achat sur les salaires Air France depuis 1992 !
La Direction depuis 1999 cale les augmentations générales sur l’indice INSEE ( qui sous-estime systématiquement la réalité des augmentations ) en oubliant évidemment les pertes cumulées depuis 1992.
Le compte n’y est donc pas !
Mais pire, en 2004 l’indice d’augmentation du coût se la vie a été de + 2%. Or les augmentations ont été de 1.6%. L’accord salarial 2004 prévoyait une « clause de revoyure » fin 2004. La Direction joue évidemment la montre, mais concrètement mois après mois, notre pouvoir d’achat diminue.
Sur une masse salariale de 3.5 Miliards €, cela représente plus d’1 million € de gain par mois sur notre dos, il n’y a pas de petit profit... !
Et évidemment, nous renvoyons à la page précédente, pour comprendre que la perte sur nos salaires est bien supérieure à 0.4% .... !