Court dialogue (imaginaire) entre 3 agents à la cafétéria
Annie P. (agent Air France « historique ») : « C’est quand même anormal ! On paye tous le même prix à la cantine mais toi, tu touches la prime-repas et pas moi. En réalité, tu manges gratuitement, et parfois tu payes ton repas moins cher que la prime ! ».
Christophe F. (agent ex-Air Inter) : « C’est vrai mais tu sais que si les agents ex-Air inter continuent de la toucher, c’est qu’elle est inscrite dans leur contrat de travail et que la direction n’a pas pu nous la retirer, en 1997, au moment de la fusion. Et puis, les collègues de Paray et de Toulouse/ La Barigoude, ils payent une prise en charge au restaurant. Par contre, Air France s’est dépêché d’intégrer les ¾ de la PUA dans votre salaire 15 jours avant qu’on arrive pour ne pas avoir à nous la verser ! »
Sophie C. (agent ex-UTA) : « Plaignez-vous, nous, on a eu ni la prime-repas, ni l’intégration de la PUA. Quand il y a eu la fusion Air France/UTA, en 90, Air France nous a bien roulé. Comme ils ne pouvaient pas nous empêcher de percevoir la PUA, ils ont baissé notre nombre de points pour que notre salaire n’augmente pas. Et évidemment, nous n’avons pas la prime-repas.. ».
Dans l’affaire de la prime-repas, le problème, c’est que tout le monde a raison, qu’il soit AF, ex-IT ou ex-UTA. Cette discrimination de traitement entre des personnels qui travaillent tous aujourd’hui dans la même entreprise n’est pas de la responsabilité des agents, c’est celle de la direction.
Pourtant, l’unité syndicale avait été trouvée avec tous les syndicats PN comme PS il y a 2 ans. Tous réclamaient l’attribution de la même prime-repas à l’ensemble des personnels. A l’issue de 2 réunions de négociation en 2000, la direction a fait le choix d’interrompre les discussions et a laissé la discrimination perdurer.
Depuis rien… ! Sinon que certaines organisations syndicales en ont profité pour jeter de l’huile sur le feu entre les salariés, faisant passer les agents ex-IT pour des nantis et dégageant ainsi la direction de ses responsabilités.
A SUD Aérien, nous estimons que jouer les clivages entre les personnels n’est pas la bonne solution, c’est à dire celle qui permettrait à tous d’obtenir une prime-repas.
Les futures négociations sur le Statut et le RPS vont donner l’occasion aux syndicats de rediscuter des primes avec la direction :
A NOUS DONC DE FAIRE L’UNITE ENTRE TOUS LES PERSONNELS POUR RECLAMER L’ATTRIBUTION DE LA PRIME-REPAS POUR TOUS !