Comment « vendre » le projet de sous-traitance des Cars aux agents ?
La direction sent bien que, malgré l’arrêt du conflit, son projet de sous-traitance ne passe pas, ni auprès du personnel, ni auprès des syndicats ni du CCE. Après avoir refusé toute négociation, elle tente maintenant de mettre en place des « groupes de travail », très à la mode en ce moment à Air France. A SUD Aérien, nous connaissons bien cette tactique, qui, sous prétexte de faire participer les salariés aux décisions, reste tout simplement une manipulation. Quel est le but réel de ces groupes de travail ? Trouver parmi les chauffeurs et les délégués des gens qui iront porter la bonne parole auprès de leurs collègues, celle de la direction bien entendu ! SUD Aérien ne mange pas de ce pain-là ! Nous n’irons donc pas dans ces groupes de travail parce que nous savons qu’ils servent les intérêts de la direction et pas ceux des salariés. Les collègues qui ont vécu cette expérience récemment à la Piste d’Orly, de Roissy et de certaines escales pourraient vous en parler : l’expérience, pour eux a été un échec complet ! On fait semblant de les écouter mais en réalité, aucune de leurs demandes ou de leurs réflexions n’est prise en compte. Nous engageons tous les chauffeurs et les AME à refuser cette mascarade et à exiger, avec leurs syndicats, l’ouverture de vraies négociations, ce qui n’a toujours pas été fait.
Revenons sur le projet de la direction :
- des horaires modifiés,
- une perte d’heures majorées compensée en partie seulement et sur une courte durée par la prime-biseau ( entre 12 et 18 mois),
- des conditions de travail dégradées,
- l’aggravation de la sous-traitance,
- et à terme, la disparition de notre service et de notre métier.
M.Massebeuf aurait demandé à recruter 3 à 4 CDD/chauffeurs et en interne, 8 chauffeurs en mission de 6 mois et 2 à la prévente toujours en mission !! Quant à l’embauche d’effectifs stables : il en toujours pas question. Le développement de l’emploi précaire dans notre service est bien la preuve que les dirigeants n’ont aucune intention de pérenniser le service, leur volonté est plutôt de le laisser mourir de sa belle mort.
Conclusion : l’affaire n’est pas finie. Ne renonçons pas à utiliser tous les moyens d’action qui sont à notre disposition. En ce qui concerne, SUD Aérien, nous continuons à nous battre contre le projet de sous-traitance et veillons au respect de nos conditions de travail.