SUD Aérien ne partage pas l’enthousiasme du gouvernement et de la direction d’Air France concernant la fusion AF/KLM et la privatisation de la compagnie nationale.
A partir du 5 mai, Air France est devenue de fait une société dont plus de 50 % peuvent être détenus par des capitaux européens. La seule règle sera désormais la profitabilité financière d’Air France, contrôlée par une holding qui échappera, elle, au contrôle des salariés et évidemment de l’Etat.
SUD aérien affirme son désaccord sur le transfert à des capitaux privés d’activités nécessaires et indispensables à la collectivité, comme les transports, qui doivent rester sous le contrôle des collectivités publiques.
SUD Aérien exprime sa plus grande inquiétude sur l’avenir des emplois et activités au sein de l’entreprise. Alors que KLM entend procéder à 5000 suppressions d’emplois, Air France programme ses propres suppressions d’emplois :
- non remplacement des départs naturels,
- des secteurs voient déjà leurs effectifs réduits,
- des activités sous-traitées.
Les 600 millions d’€ d’économies prévues pour les trois années à venir se feront essentiellement sur les emplois.
SUD Aérien engage les salariés d’Air France à être ni dupes des miroirs aux alouettes, ni soumis à la pression croissante qu’ils vont subir, de par la volonté des futurs actionnaires privés d’obtenir rapidement des dividendes conséquents. Les promesses du président Spinetta n’engagent donc ... que celles et ceux qui y croient !