Ce projet de budget annonce un certain nombre de mesures fiscales clientélistes. Le gouvernement décide des baisses d’impôts qui profitent aux plus riches et ne compense pas les pertes de pouvoir d’achat liées à l’augmentation des taxes indirectes et des effets du chômage pour les autres.
La baisse de l’impôt sur le revenu est accentuée par d’autres mesures fiscales (salariés à domicile, succession, plan d’épargne retraite…) qui concernent prioritairement les familles les plus aisées.
Le gouvernement décide de se priver de recettes fiscales et prend ensuite le prétexte du déficit pour s’attaquer à l’emploi public et aux missions de services publics.
Pour la deuxième année consécutive, l’emploi public est prévu à la baisse. M. Raffarin continue à prioriser la Justice, l’Armée et la Police. Les fausses annonces sur l’Education et la Culture n’ont pas empêché des suppressions d’emplois dans ces ministères. La majorité des ministères est touchée par une politique de l’emploi qui souligne une volonté forte de casser l’emploi public et de saborder les missions de l’Etat en dehors de celles axées sur la sécurité.
Les mesures en faveur des entreprises ne feront qu’accentuer la baisse des rentrées fiscales et creuser le déficit de l’Etat. Cette situation réjouit ceux qui veulent affaiblir l’Etat pour pouvoir le dépecer au profit des entreprises privées.
L’avènement des fonds de pension à la française avec la création du PERP, les mesures anti chômeurs, la soi disante « revalorisation » du travail, les mesures fiscales pour les familles aisées, un budget tourné principalement sur la sécurité, ce gouvernement au-delà de favoriser les plus riches développe une politique que l’on pourrait résumer en un slogan :
TRAVAIL (précaire si possible), FAMILLE (riches et épargnantes), REPRESSION (pour la « France d’en bas).