Non à l’allongement, non à la décote
Les mesures gouvernementales de réforme des retraites touchent majoritairement les femmes, et de manière plus grave. 39 % d’entre elles seulement parviennent à valider une carrière complète à 37,5 annuités . Si l’allongement de la durée de cotisation ( passage à 40 ans, puis à 42 ans pour le public comme pour le privé) et le système de décote pour les carrières « incomplètes » pénalisent l’ensemble des salariés, les femmes, soit près d’un actif sur deux, le seront encore davantage.
Repenser le système
Nos régimes ont été construits sur un même modèle : celui de l’homme travaillant à temps plein et sans interruption de carrière dans un rôle de soutien de famille, la femme, avant tout épouse et mère, bénéficiant de droits dérivés dépendant du mari. Nos politiques familiales, conservatrices et natalistes, s’y réfèrent aussi, ne prenant en compte ni l’évolution du rôle social des femmes, ni les modifications et les diversités de la famille aujourd’hui.
Un autre choix de société
Nous voulons une autre réforme des retraites, qui au lieu de creuser les inégalités sexistes, se réfère au droit fondamental à l’égalité et favorise la pleine participation des femmes au marché du travail, comme facteur de croissance. Cette logique d’égalité implique de généraliser les droits propres, individuels, en remplacement des droits dérivés, sans exclure , pour une période transitoire, des mesures compensatoires. Elle implique une politique volontariste et cohérente dans tous les domaines : emploi, social, familial.
Nos revendications
- L’égalité des salaires, des rémunérations et des carrières ;
- L’amélioration des conditions de travail pour tous afin de favoriser la conciliation de la vie personnelle et de la vie professionnelle ;
- Une assimilation du temps partiel imposé à du chômage partiel ;
- Une majoration du taux de cotisation des employeurs qui ont recours au temps partiel imposé ;
- La validation d’un certain nombre d’années n’ayant pas donné lieu à cotisations : périodes d’études, de précarité, de temps partiel imposé, de chômage, de congé parental ;
- Le développement d’un service public de garde d’enfants, et à la dépendance des personnes âgées ;
- Pour une autre répartition des richesses, qui garantisse la retraite par répartition et permette à toutes et tous, d’accéder à une retraite décente.
L’Intersyndicale femmes de Toulouse ( CGT, FSU , Sud Solidaires )