Informations compagnie
La situation économique de l’entreprise ne s’améliore toujours pas, les résultats des 8 premiers mois de 2021 et les perspectives sont même inférieures aux prévisions budgétaires établies en début d’année, la perspective de réouverture des frontières en Amérique du Nord étant une bonne nouvelle, mais déjà comptabilisé dans le budget. L’offre est actuellement autour de 60% et devrait augmenter un peu au 4e trimestre, donc les pertes s’annoncent supérieures à ce qui était dans le prévisionnel, comme le reste de l’année. Si le trafic loisir a repris durant l’été, la clientèle affaire reste très faible avec des restrictions de voyage toujours importantes. Ben Smith qui avait axé sa stratégie pour Air France sur la haute contribution reverra-t-il sa copie ?
Côté flotte, les premiers A220 (remplacement des 318 et 319 sur CC et MC ) arrivent, et l’intégration des A350 (LC ) se poursuit.
Côté indicateurs, et malgré le trafic réduit, le NPS de l’été est tombé aux alentours de 35. La direction argue de la saturation des aérogares. La désorganisation liée aux nombreux départs en PDV y serait-elle aussi pour quelque chose ?
Informations DGSI
Les indicateurs de qualité de service(SLA, nombre de vols retardés, First time right) sont à l’objectif.
La direction travaille sur l’établissement du budget informatique 2022. Alors que l’argent coule à flots pour NGDC, il est à craindre que les restrictions affectent les budgets métier. N’hésitez pas à nous alerter !
Après avoir bloqué les passages en CJT pour les salariés de la DGSI depuis le début de la crise COVID, la direction rouvre cette possibilité à partir d’octobre. si des injustices flagrantes entre agents en HI et en CJT sont apparues durant la période, le passage en CJT ne nous semble pas la réponse adaptée, car il masquera les nombreux dépassements horaires dus à une surcharge de travail. Les signataires de l’accord qui reconnaissent que les salariés en HI souffrent actuellement de la situation auraient plutôt du demander à ce que les horaires réellement travaillés soient saisis dans les eservices. Une négociation est en cours pour savoir si le dispositif CJTR sera reconduit en 2022.
Une réorganisation des assistantes de direction est en cours suite à 4 départs PDV sur 8 postes (1 recrutement prévu, soit quasiment 40% d’effectifs en moins). Les quelques tâches qui ne leur seront plus confiées ne nous rassurent pas sur la surcharge de travail qui ne manquera pas de peser sur leurs épaules.
Anne Rigail viendra visiter le site de Paray le 18 octobre, les salariés sont priés de préparer des présentations et de lui réserver le meilleur accueil ... on se foutrait pas de notre gueule ? Une petite animation « site en voie de disparition » est-elle prévue ?
Concernant la session litigieuse du mois d’août, les élus CFDT et SUD en contestent la légalité. Seuls les élus UNSA /FO ont voté POUR. La CFDT a voté CONTRE. Sud Aérien ne reconnait pas la légitimité même de cette réunion et n’a donc pas voté pour un procès verbal.
La direction a par ailleurs du répondre à différentes interventions d’élus :
Depuis 2020, une cinquantaine de départs de la DGSI hors PDV. La direction est « vigilante » mais n’a pas beaucoup de leviers vu la politique NAO avec gel des augmentations pour tous et plus particulièrement pour les jeunes en cursus. Les promotions et les sorties de cursus peuvent permettre de trouver des arguments, mais ils ne semblent pas très convaincants vu la vague de départ. Le DRH se félicite que les départs se fassent en année sabbatique plutôt qu’en rupture sèche. Quel exploit ! Pour la direction, ces départs ne sont motivés que par l’aspect économique car c’est bien connu, tout le monde se reconnaît et se sent motivé par les projets de « transformation » (=d’externalisation) de l’informatique AF. Cette vague de départ est un symptôme du malaise des agents de la DGSI , comme l’a été la sursouscription au plan de départ volontaire. Cela devrait surtout alerter la direction de la DGSI sur la souffrance au travail et les risques qu’elle induit. Il semblerait qu’une nouvelle méthode de détection des RPS soient en cours de mise en place par l’entreprise. Mais un thermomètre peut à la rigueur alerter, il ne guérit personne.
La montée en puissance de Transavia n’aura aucun impact sur l’informatique d’Air France, la filiale s’appuie sur l’informatique de Transavia Holland. En réalité, elle a même un impact négatif puisque le périmètre d’activité d’Air France se réduit : des demandes métier en moins et un ratio coût informatique/chiffre d’affaire qui augmente mécaniquement (et doit donc ensuite être réduit).
Un point sera fait le mois prochain sur la campagne de télétravail en cours.
La PVI sera versée (aux cadres > N2.1) en septembre, la part entreprise (30% du montant) sera à 0. Le reste sera jugé principalement sur la contribution aux activités liées à la crise COVID (rapatriements ...). Comme cette PVI est totalement opaque (contrairement aux avancements), on n’en sait pas plus, ni sur l’enveloppe globale, ni sur le nombre d’agents concernés.
Le directeur réaffirme que les prestataires extérieurs sont persona non grata sur les sites de la DGSI , affirmant que c’est le standard de l’industrie et que cela ne nuit pas au fonctionnement agile des product team. Tout le monde sait bien que c’est faux, que la proximité est un facteur d’efficacité, et d’ailleurs cet argument nous a été régulièrement asséné pour créer des grands bureaux, excédant parfois la taille des product teams. La seule vérité dans ses propos, c’est que la cohabitation d’internes et d’externes au sein de mêmes bureaux étaient limite au niveau légal, mais pour avoir régulièrement alerté l’inspection du travail sur le sujet, nous savons bien que la direction ne se sentait pas tellement menacée.
Enfin et surtout, est venu sur le tapis le fait qu’au moins un salarié parti dans le cadre du plan de départ volontaire revient intervenir pour la DGSI dans le cadre de prestations externes. La moralité individuelle de cette pratique pose question, mais c’est surtout l’incompétence de la direction qu’il faut pointer. Pourquoi avoir encouragé puis permis le départ d’agents dont les connaissances sont si essentielles pour la compagnie ? Nous savons déjà que dans de nombreux services, les départs PDV sont en partie compensés par des sous-traitants. Air France rémunère donc des salariés partis en DFC à hauteur de 70%, des prestataires pour faire le boulot, alors que l’accord sur l’activité partielle permettait qu’ils travaillent à 60% pour la compagnie. C’est un scandale car cela a été sciemment organisé en mettant en place le PDV avant l’activité partielle longue durée. Nous avons par ailleurs une pensée particulière pour nos collègues dont le départ a été bloqué et qui doivent être particulièrement choqués. Nous le savons, notre directeur ne fait pas de sentiments. Apparemment, il n’aurait pas non plus le sens de la justice ni celui de l’intérêt économique.
Nous avons particulièrement interrogé la direction sur les points suivants :
La direction a confirmé que désormais les tests d’anglais, essentiels notamment dans le cadre des passages cadres et cadre groupe 2 seraient effectués par des partenaires extérieurs, financés par les salariés via leur Compte Personnel de Formation et effectués hors temps de travail. Le message est déplorable et les économies de bout de chandelle ridicules. Il est anormal qu’un dispositif d’entreprise (l’assessment) dépende d’un dispositif de formation à l’initiative du salarié (à contrario de l’ancien DIF, les employeurs n’ont pas leur mot à dire sur les formations choisies, sauf lorsqu’elles sont effectuées sur le temps de travail). Le seul avantage pour les salariés, c’est que le test est certifiant et pourra servir pour trouver un boulot ailleurs ... Vu le cynisme de nos dirigeants, ils doivent se dire que cela valoriserait l’informatique dans le cas d’une externalisation complète.
Malgré nos demandes réitérées, la direction refuse de reconnaître que le mode très dégradé (pas de repas chaud) du restaurant d’entreprise de Toulouse pendant 15 jours en août n’était pas conforme à ce qui est attendu d’une cantine et devrait donc donner lieu au versement d’une prime d’absence de cantine pourtant prévue par les textes. La direction affirme que le CSE avait validé cette situation ... ce qui est faux puisqu’aucune information aux élus n’avait été faite.
Nous n’avons pas eu de retours sur la Commission Santé Sécurité et Conditions de Travail qui devait se tenir en septembre. Elle devait notamment traiter de déménagements importants à Toulouse, dont certains ont déjà eu lieu malgré l’absence de consultation et même d’information au CSE. Dans l’état actuel des choses, les conditions ne sont donc pas réunies pour que les déménagements se poursuivent. La direction n’a même pas daigné répondre sur ce point mais le compte-rendu est arrivé sur la boite mail des élus pendant la séance comme par enchantement. Un nouveau dysfonctionnement de notre CSE.
Pas de réponse non plus de la direction pour les détails sur le recours aux entreprises extérieures qui ont nettement diminué suite à la crise et sont revenus à des niveaux importants. Cette vision macroscopique de la sous-traitance n’est pas suffisante pour en apprécier la teneur et nous demandons régulièrement que soient indiquées les prestations externes liées aux différents projets. On nous renvoie à une future présentation spécifique qui ne contient aucun détail ni par projet, ni par entreprise externe. La direction de la DGSI s’exonère de son devoir sur les informations économiques en ne dévoilant pas les montants des contrats avec les entreprises prestataires, sous couvert de secret commercial, ni au moment de la présentation des projets, ni à la fin pour que l’on puisse vérifier la pertinence des ROI invoqués (prière de croire sur parole). Il en sera sans doute de même pour NGDC : l’expertise SECAFI a préconisé que ces éléments soient communiqués aux élus. La direction suivra-t-elle cette recommandation ?
Le point régulier sur l’APLD fait apparaître que le taux moyen d’activité partielle continue de baisser. Nous avons interrogé la direction sur les quelques personnes qui travaillent 1 jour voire une demi-journée par semaine, afin qu’un taux minimum de 50% soit désormais imposé afin de ne pas avoir de situation trop inégalitaire. Réponse négative de la direction pour qui cela relève de la discussion entre manager et salarié uniquement. Par ailleurs, la fermeture des sites le vendredi est maintenue (consigne compagnie), ce qui de fait impose le télétravail ce jour-là.
NGDC : précisions sur le dispositif de réaffectation des salariés impactés et critères pour cloud privé/public
Une nouvelle fois, des documents présentés en séance, les élus doivent en prendre connaissance en direct pour poser leur question sans même disposer d’une copie pour le parcourir. Un pur mépris des élus alors que le document essentiel concernant les critères de discrimination entre applications devant migrer sur cloud public ou privé date de juillet 2021. Bien difficile donc de réagir en séance. Et on se demande bien comment certains élus ont pu voter sur le projet NGDC sans disposer de ces informations essentielles.
Nous avons eu des précisions sur les domaines d’activité des services de l’actuelle core infra (TOS, sysops unix/linux) devant passer sous contrôle total d’Accenture, et de ce qui restera sous compétence AFKL mais intégré à d’autres équipes (plate forme ou centre de compétence). Les salariés concernés ont donc dû être reçus individuellement avec proposition de plusieurs postes+rôles au sein de la nouvelle organisation avec possibilité pour eux d’en proposer d’autre. Au cas où aucun accord ne serait trouvé, la discussion doit se poursuivre pour trouver une solution. L’expérience d’ISR et quelques retours de terrain nous montrent que cette ambitieuse vision se heurte à la réalité du terrain. N’hésitez pas à contacter vos représentants sur le sujet.
Nous avons ensuite eu droit à la présentation sur les critères de répartition entre cloud privé et public. La piètre qualité du document explique peut-être pourquoi la direction ne s’est pas empressé de le communiquer : les critères sont approximatifs, des points essentiels ne sont pas justifiés, d’autres semble redondants. Le responsable se justifie car le document serait collaboratif et rédigé par itération de manière agile ... si la direction estime que l’agilité consiste à produire des résultats d’aussi mauvaise qualité, nous sommes très inquiets pour la suite. Sur le fond, difficile voire impossible de réagir en séance et nous reviendrons sur le sujet les prochains mois. L’interrogation majeure reste tout de même la dominance dogmatique du cloud public sur le cloud privé : tout part sur le public sauf si contre indication, sans même juger si les apports spécifiques du cloud public (élasticité, innovation ...) ne sont pas pertinents. La question de la confidentialité est balayée d’un revers de main car il est possible de chiffrer nos données dans le cloud ... c’est vrai mais dans l’état actuel des choses, la clé de chiffrement serait transmise au partenaire cloud.
Elections au CSE et machisme ordinaire
Corinne Bitch (CDFT) et Nadège Boissier (CFDT ) remplacent Jacky Makaroff dans ses fonctions respectivement de secrétaire adjoint au CSE et de membre de la CSSCT (dont Didier Rouet est le nouveau secrétaire depuis peu). Notre directeur s’est alors permis d’adresser une remarque au nouveau secrétaire du CSSCT car l’instance allait être très majoritairement composée de femmes (Caroline Briand représentant la direction en est la présidente) en affirmant qu’il serait en minorité mais qu’il lui faisait confiance pour gérer la situation. Et alors qu’une élue CFDT lui fit la remarque que son intervention était tout à fait déplacée, il a non seulement prétendu faire de l’humour mais réitéré les mêmes propos. Lors de la visite d’Anne Rigail à Paray, nous verrons s’il a le courage de faire la même « blague ».
Révision du budget CSE DGSI 2021
Le nouveau budget prévoit notamment la création d’un pass sport à hauteur de 200 euros maximum, tous les salariés sont éligibles pour toute adhésion à un club sportif. Par ailleurs, la prime d’activité jeune passe de 100 à 150 euros. Nous avons rappelé notre attachement à l’ASAF , qui permet la pratique sportive et les échanges entre les différents secteurs de l’entreprise, que la mise en place du pass sport ne doit pas mettre en difficulté. De manière générale, nous préférons que le CSE organise des évènements plutôt que de redistribuer via des chèques la subvention. La crise COVID et le confinement sont passées par là, espérons que les activités et animations proposées par le CSE seront nombreuses, les salariés sont en attente.
VOTE : CFDT /FO : Pour - UNSA /SUD : Abstention
Hors CSE DGSI : Sud Aérien au bureau du CSEC
Le bureau du CSEC était vacant suite au départ en PDV de ses membres. Les syndicats représentatifs ne souhaitant pas prendre leurs responsabilité, Sud Aérien s a présenté deux candidats au postes de secrétaire et trésorier, qui ont été élus avec les seules voix Sud Aérien, les autres syndicats s’étant abstenu. Le bureau est complété d’un secrétaire adjoint UNSA et d’un trésorier adjoint CFDT .
Au-delà d’éviter que la gestion des activités socio-culturelles du CSEC soit confiée à un administrateur judiciaire, l’ambition de Sud Aérien, c’est de proposer un cap alternatif au néolibéralisme aérien prôné par la direction d’Air France, et aussi à court terme d’œuvrer au sauvetage de l’ASAF , car c’est bien le rôle des CSEC que de favoriser les activités collectives intersectorielles et intergénérationnelles.