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CSE DGSI - Août/Septembre 2021

mardi 14 septembre 2021, par SUD Aérien Informatique .


 Quel dialogue social à la DGSI   ?

Nous venons de vivre une séquence déplorable sur le dialogue social à la DGSI  , qui témoigne à la fois du peu de considération que la direction porte aux représentants du personnel, mais aussi à l’incapacité de ces derniers à faire front contre les projets en cours, destructeurs d’emplois et détériorant les conditions de travail.

En effet, contrairement à l’usage de ne pas réunir de CSE DGSI   en août, la direction en avait imposé un le 25 août pour la consultation des représentants du personnel sur deux points majeurs : le projet NGDC et le déménagement du site de Paray vers CDG. Sur chacun de ces sujets, des documents majeurs avaient été demandés par les élus avant de donner un avis : le rapport SECAFI sur le projet NGDC et le business case du déménagement de Paray. A la date proposée par la direction, aucun de ces documents n’avait pu être étudié en commission. Nous avons donc soutenu la CFDT   afin de demander le report au mois de septembre afin de pouvoir étudier le sujet sereinement. Malheureusement, et pour le plus grand plaisir de la direction, l’UNSA   et FO, qui n’avaient déjà pas voté pour l’expertise SECAFI sur NGDC, se sont présentés (4 élus UNSA  /FO présents sur 6 ; aucun représentant syndical) et ont voté (4 ABSTENTION sur NGDC, 3 CONTRE, 1 ABSTENTION sur la fermeture de Paray), ce qui de fait entérine la validité de la consultation sur ces deux points. La direction va donc pouvoir continuer de mener tambour battant ses projets, et nos directeurs pourront se targuer d’avoir respecté les délais et fait adopter sans vague des mesures pourtant bien peu populaires. Pour Sud Aérien, tous les moyens pour empêcher ou retarder les projets qui nous semblent néfastes sont bons à prendre. Nous soutenons régulièrement le recours aux expertises, et demandons qu’elles soient financées par le CSE pour garantir plus d’indépendance. Nous pensons que le meilleur rapport de force que les salariés peuvent imposer est la mobilisation, on a pu en vérifier l’efficacité il y a quelques années à l’industriel. La main-mise de la CFDT   dans les rapports sociaux à la DGSI   ne facilite pas de mode d’action de manière générale, et encore plus dans la période actuelle où les collectifs de travail sont mis à mal par la crise COVID, le télétravail et autres départs PDV. Mais le réveil n’en sera-t-il que plus brutal, car nous sommes persuadés que la défiance envers une direction autoritaire est largement partagée au sein de la DGSI  .

 Restitution du rapport SECAFI sur le projet NGDC

Après ce simulacre de consultation, et pour ne pas complètement perdre la face, un CSE DGSI   extraordinaire a été demandé par la CFDT   pour la restitution de l’expertise SECAFI le mardi 7 septembre. Mais sans aucun rapport de force possible puisque la décision était actée.

Si l’expertise précédente de SECAFI sur le projet MDC (centre de service aux développement) nous avait semblé très pertinente, celle-ci nous a laissé sur notre faim. Notamment, le recours au cloud privé n’est pas questionné, car constaté dans d’autres entreprises. Le fait que les critères de discrimination entre application devant migrer sur cloud public et cloud privé n’aient pas été présentés (ce qui constitue au passage une information capitale qui aurait du justifier un refus de vote des élus présents en CSE).

Par ailleurs, le sujet de la dette technique est important, mais ce n’est qu’un prétexte. Alors que pendant les périodes « fastes », cette question n’a fait l’objet d’aucune priorité, l’objectif étant de faire de l’innovation au service des métiers (ce qui peut aussi se comprendre), comment croire que c’est en temps de vache maigre que les moyens seraient alloués pour la résorber. Depuis de nombreux mois, nous dénonçons les projets majeurs qui s’empilent (MDC, WAAS, DEV358, SIB, DC strategy) dans un contexte de crise sanitaire et ses corolaires (Activité partielle, télétravail généralisé imposé, PDV, fermeture du site de Paray). Mener de front tant de sujets augmente les risques que ces projets dérivent, et surtout, ils détruisent tous les repères, les collectifs de travail, et par conséquence les risques de souffrance au travail.

Autre point que le rapport SECAFI n’a pas relevé et qui nous semble pourtant important, c’est l’organisation OpsVision et son principe « You build you run » qui serait une tendance dans l’informatique. Mais être une tendance ne signifie pas qu’il ne faut pas la questionner. D’une part, les objectifs et priorités du Build et du Run ne sont pas les mêmes, mais la temporalité n’est pas la même non plus (le design et l’architecture demandent plus de temps de réflexion, et le fait de passer sans cesse d’un sujet à l’autre est source à la fois de stress et de perte d’efficacité). Au final, même si le discours est parfois que « rien ne change », le but est de faire peser sur chacun toujours plus de responsabilité, et sans aucune reconnaissance en retour.

Le « seul » mérite de ce rapport est d’appuyer sur la mise en place d’indicateurs que ce soit sur le business case ou les risques psychosociaux. La direction n’est pas opposée sur le principe (encore heureux) mais la question est maintenant de savoir quels indicateurs seront retenus, si la CSSCT sera en mesure de travailler sur ces sujets des RPS notamment et surtout ce qui se passera au cas où ils feraient apparaître des dysfonctionnements. Malheureusement la CSSCT passe parfois un peu rapidement sur un certain nombre de sujets, dont certains mériteraient, selon nous, une opiniâtreté plus affirmée.

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