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CSE DGSI - Mai 2021

vendredi 4 juin 2021, par SUD Aérien Informatique .


 Infos générales et DGSI  

Les résultats du 1er trimestre sont bien évidemment moroses, mais les ventes loisirs repartent pour l’été ce qui est bon signe. La direction mentionne notamment que Transavia a battu son record de nombre de vols lors du week-end de l’Ascension : signe que dès lors que c’est possible, la demande est là. Malheureusement cela marque aussi le transfert massif de l’activité à Transavia avec pour corollaire la précarisation des salariés via une sous-traitance massive dans tous les domaines (aéroportuaire, maintenance, informatique).

Nous sommes intervenus sur les NAO, qui n’étaient pas encore terminées au moment du CSE : notamment nous avons mis en regard le super bonus de M.Smith avec le gel de toute augmentation (générale ou individuelle) pour les deux années à venir, ce qui fera trois années consécutives au total. Associé à la perte de revenus due au chômage partiel, et à la révision de la convention du personnel au sol (dont la perte des 3 jours de congés CCA pour 2020), ce sont des décisions inacceptables pour les salariés fortement sollicités pendant cette période (chômage partiel, PDV, multiples projets de réorganisation dans tous les sens qui accroissent la charge de travail). Le risque de défiance envers la direction ne peut que grandir. Voir notre expression centrale.

En particulier nous avons abordé la question des jeunes embauchés en cursus envers qui Air France est contractuellement engagée. Leur cursus est-il prolongé ? de meilleures augmentations sont-elles prévues pour la suite ? Réponse du directeur : les NAO sont en cours, les sorties de cursus sont honorées, la « rétention des talents » est en effet un sujet très important mais la rémunération n’est pas le seul levier, les missions données et perspectives d’évolution comptent aussi. Litote habituelle, bien sûr l’intérêt du travail et la considération portée aux salariés sont importants mais la rupture d’engagement sur les cursus est un point crucial.

Côté DGSI  , les départs PDV multiples chez nos chefs, entrainent une valse de nominations. Plus inquiétant, le réseau RH va devoir aussi faire face à de nombreux départs (dont deux RRH Paray), en pleine (sur)charge liée au PDV. Est-ce un signe ? Le DRH assure que non et prévoit plus de travail en réseau, ou comment mutualiser le boulot …

Une réorganisation du service S10 est présentée vite fait entre deux infos Dgsi   : à notre sens, elle aurait mérité un examen un peu plus attentif, voire une consultation car le contenu de certains postes évolue : notamment ils cumulent les fonctions et certains ont été dévalués.

Une réorganisation du département OPS sécurité a été présentée, mais est soumise à confidentialité donc nous ne pouvons la détailler. Il est à noter néanmoins un renforcement des équipes qui est irréfutable. Néanmoins, cette croissance d’activité et les embauches associées ne suffisent pas à justifier la fusion des équipes études et administration par domaine, et la constitution d’équipes jointes AFKL. A nos questions sur certains niveaux de poste qui semblent bien inférieurs aux responsabilités et à l’expertise des salariés, la direction répond que des assessments sont en cours … Avec les nouveaux rôles qui vont être dévolus, espérons que ces responsabilités seront reconnues et valorisées comme elles le méritent. Au vu de ces éléments, nous nous sommes abstenus.

 Point sur le projet Waas : quand le boulot part en Roumanie

Rappelons que ce projet est l’externalisation de toute l’activité autour du poste de travail Windows (y compris virtualisation, impressions …) avant, dans un deuxième temps, le changement dans la gestion de ces équipements aussi appelé « modern workspace ».
L’externalisation consiste à transférer l’équivalent d’une quarantaine de postes internes à Atos. Le mois dernier nous interpelions la direction sur le fait que Atos positionnait la majeure partie de cette activité en Europe de l’est. Confirmation en séance, le travail part en Roumanie, ce qui n’émeut aucunement notre directeur. Echaudé par les réactions lors de son projet d’externalisation du développement en Inde, cette fois, il n’est pas allé le claironner sur les toits et considère que lui achète un service sans plus. Il a donc fallu bien insister pour avoir le fin mot de l’histoire. Pour nous c’est une aberration car ce sont les aides de l’état (PGE, recapitalisation …) qui paient ce projet, la délocalisation de l’emploi et l’augmentation du chômage. On peut même s’étonner que dans ces conditions de moins-disant social exacerbé, le gain escompté est bien modeste.
A nouveau le projet présenté aurait mérité à notre sens, une consultation en bonne et due forme car il y a évolution des missions des postes.
Concernant la quarantaine de salariés dont le poste est supprimé, quinze partent en PDV, deux à la retraite, six mobilités sont déjà faites ou en cours, et pour six autres, une mobilité est possible. Reste quatre salariés pour lesquels aucune solution n’est encore trouvée.
Le PDV bouscule le projet : des salariés sont déjà partis et ce sont les collègues qui doivent transmettre l’information au sous-traitant, situation stressante s’il en est. Outre le fait de scier la branche sur laquelle on est assis ce qui est quand même lourd à porter et est déjà une forme de souffrance, il faut jongler avec des activités qu’on ne maitrise pas.
Toutefois à l’impossible nul n’est tenu, et c’est bien la direction qui prend le risque que la passation soit chaotique et le résultat insatisfaisant.
26 postes vacants ont été publiés, le directeur DS fait passer le message que DS recrute mais aussi que si on ne trouve pas de candidat en interne, on reverra les organisations ou on sous-traitera. Résultat implacable du PDV, avec un nombre de départs réels bien supérieur aux prévisions : in fine tout se termine pas plus de sous-traitance et/ou une augmentation de la charge de travail des salariés.

 NGDC : Accenture (presque) partout

Point intermédiaire avant la consultation finale prévue fin juillet pour un démarrage en septembre.
Ce point se focalise sur l’organisation opérationnelle (OpsVision) et fait vivement réagir les élus qui voient surtout du Accenture dans tous les coins. Comme toujours, le directeur relativise, « l’émotion est normale mais on ne va pas s’arrêter à cela, l’informatique a toujours évolué, nous sommes des adultes responsables et professionnels … ». Sauf que ce nouveau projet d’externalisation (des machines et de l’activité) se fait à la dimension de la direction des opérations, ce qui est un big bang en soi.
Evidemment la direction nous montrera que le business case est tout à fait favorable, comme toujours. Même quand les expertises la contredisent, le business case est toujours favorable.
Mais c’est bien encore de l’activité interne qu’on sacrifie avec des risques importants que les frontières de responsabilité entre AFKL et Accenture, mal délimitées, génèrent des dysfonctionnements au pire, mais aussi beaucoup de stress pour les internes qui devront pallier à tout ce qui n’aura pas été précisément spécifié au contrat. Et à ce petit jeu, il est rare que la direction soit la meilleure.
Notons que la due diligence prend du retard, que seulement deux applis ont été migrées sur les quatre prévues et que certains sujets (intégration de l’outil Mynav) restent dans un épais brouillard. Interrogé, le directeur du programme assure que c’est normal, il savait que de nombreux problèmes seraient soulevés. Tout va très bien dans le meilleur des mondes donc …
Alors que l’entreprise communique largement sur les pertes de 10 millions d’euros par jour, la direction n’hésite pas à faire travailler les équipes et dépenser auprès de fournisseurs extérieurs pour faire avancer son projet. Sous couvert de construire l’informatique de demain, c’est surtout une aubaine pour externaliser l’activité à vitesse accélérée. Et alors que de grandes entreprises comme Airbus s’intéressent de très près au projet de cloud européen GAIA X, il est bien dommage qu’Air France ne choisisse pas au moins de conserver un ancrage européen pour l’hébergement de ses systèmes d’information et de ses données.

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