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CSE DGSI - Décembre 2020

vendredi 18 décembre 2020, par SUD Aérien Informatique .


 Infos générales

Sans surprise, l’activité est faible sur les dernières semaines depuis le reconfinement, autour de 30% pour les semaines 47/48. Petite impulsion pour les deux prochaines semaines avec quasiment 50% du programme, pour du loisir vers les destinations COI et Afrique principalement. Sur l’ensemble de l’année, en prenant en compte les 3 premiers mois encourageants avant la pandémie, Air France a effectué 41% de l’offre passage, pour 31% de recettes et 64% de remplissage. Seule l’activité Cargo maintient une activité proche de 2019, dans un contexte où l’offre est limitée et la demande soutenue. Les autres compagnies sont dans une situation équivalente avec par exemple 25% d’activité pour Lufthansa et 15% pour EasyJet.

La direction se félicite du niveau inégalé de la satisfaction client (NPS=52). Certes nos collègues font le maximum pour rendre les conditions de voyage les meilleures possible et dans de bonnes conditions sanitaires. Mais nous avons toujours considéré que cet indicateur contenait des biais externes et que sa fiabilité était bien discutable.

La direction poursuit la mise en œuvre du PDV et demande l’homologation à la DIRECTTE. Pourtant les CSE et le CSEC se sont majoritairement opposés à ce Plan de Départ Volontaire, notamment parce qu’il contient la possibilité de recourir à des départs contraints pour nos collègues des escales. Certains CSE ont également refusé de s’exprimer, comme à l’industriel, estimant que la direction n’a pas fourni tous les éléments. Comme nous l’avions exprimé le mois dernier, le plan de réorganisation de la DGSI   contient aussi de grands zones d’ombres et notamment les possibilités de reclassement pour certains salariés : rien n’est officiellement prévu par la direction, on verra après les départs PDV, ce qui ne nous rassure aucunement.
Sur l’aspect pratique, la direction reconnaît des difficultés rencontrées par certains salariés pour leur accès aux différentes plateformes et pour obtenir leurs documents relatifs à la retraite.

Sur les mesures sanitaires, le télétravail restera la règle jusqu’au 21 janvier 2021, le retour progressif sera alors étudié en fonction de l’évolution de la situation. Concernant le régime d’activité partielle, l’actuel reste valable jusqu’à la fin janvier. A partir de janvier 2021, la direction compte sur un accord APLD (Activité Partielle Longue Durée) qui est soumis à signature mais dont nous n’avons pas encore la teneur, et n’envisage pas de plan B.

La direction a fini par reconnaître que la dette générée par les prêts accordés par les États français et néerlandais n’était pas tenable et donc qu’une recapitalisation est inéluctable. Par contre, aucune information sur les modalités qui sont discutées entre le gouvernement et l’état-major d’Air France. Quoi qu’il en soit, nous avons rappelé que ce changement capitalistique devait modifier la stratégie de l’entreprise dans ses plans drastiques de casse sociale (sous-traitance de l’activité en escale, délocalisation d’activités) : l’argent public ne doit pas servir au moins-disant social, à l’augmentation du chômage, à la délocalisation d’activités à l’étranger. La direction n’a même pas daigné répondre, l’effet d’aubaine de la crise pour organiser le démantèlement d’Air France n’est malheureusement pas une surprise.

 Infos DGSI  

Dans cette période d’activité partielle, certaines équipes ont eu un pic soudain d’activité, pour lequel les ressources humaines, d’habitude si promptes à nous infantiliser et à nous dicter ses règles, ont été totalement absentes. Résultat : des horaires de travail à rallonge largement au-delà des obligations légales, que ce soit en terme de temps de travail trop important ou de temps de repos non respecté. Cela peut passer sur un ou deux jours, mais pas devenir un mode d’organisation sur un temps plus long, ni transformer les salariés professionnels et impliqués en bêtes de somme corvéables à merci. Au contraire en session, le DRH s’adresse un auto-satisfecit : bonne gestion des temps de travail et des astreintes, et générosité suprêmes, les agents ont été autorisés à reporter leurs congés en 2021 s’ils devaient annuler leurs congés. Encore heureux ! Il est inadmissible et dangereux que le DRH prenne de tels risques en laissant exploser toutes les limites liées au temps de travail.

Le projet SIB (Stream IT Business) qui vise à supprimer le rôle d’AMO sera présenté en CSEC puis en CSE DGSI   en janvier, pour une première mise en place dans les domaines aéroportuaire (Ground Services), RH (HR ) et PN (FlightOps). Pour le moment, c’est le flou le plus total sur le transfert des personnes et ou des activités. Bien sûr, sont à craindre des suppressions de postes, donc plus d’AMO, plus d’organisation du Dev par métier, des MDC hors site : qui a dit que la DGSI   investissait dans le développement interne ?

L’étude de la vente de Paray se poursuit selon deux scénarios, la vente complète ou seulement de l’astrolab. Des groupes d’écoute ont été constitué pour travailler soit sur la conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle suite au déménagement annoncé à CDG, soit sur l’organisation de l’espace de travail sur CDG. Les agents du dev dont le poste part en province sont-ils écoutés ? Au-delà de l’écoute, les demandes des salariés seront-elles prises en compte ? Si la possibilité d’un espace de coworking en RP Sud voit le jour, on pourra peut-être penser que oui.

Le taux d’AP est de 36%, loin de l’objectif fixé. Soit disant en raison des congés pris (avec un taux d’AP de 0%) et du pic de charge mentionné précédemment. On a surtout l’impression que le reconfinement n’a pas entraîné de modification sensible du rythme de travail. Pour le premier trimestre 2021, la direction table même sur une remontée de l’activité pour traiter des sujets prioritaires ..

Le FNE (Fonds National pour l’Emploi) a déjà permis à 257 personnes de suivre des formations pendant leur chômage partiel, et devrait profiter à 38 autres personnes début 2021. Nous déplorons juste qu’il aura fallu ce dispositif pour que la direction propose des formations ITSM en français et pas en e-learning et en anglais.

Selon la direction les projets WAAS et ITSM avancent normalement. Comme nous le répétons régulièrement, ces projets reposent sur des services éligibles au PDV et qui risquent de se retrouver en sous-effectif, voire avec des compétences manquantes. Il est à craindre que pour gérer la pénurie, la direction nous invente des super experts multi domaines qui vont devoir compenser les départs non remplacés.

Au niveau de la production, si le projet DataCenter Strategy a vu son périmètre réduit aux modifications de l’organisation des équipes de pilotages, les projets OpsVision et NGDC vont venir bouleverser les perspectives d’activité et d’emploi. Pour le moment, pas d’informations officielles mais la direction semble s’engager vers un recours important au cloud public. La direction s’est engagée à venir présenter son projet début 2021 … les vœux de la prochaine année risquent de ne pas être très réjouissants.

Un grand bravo aux collègues qui ont suivi le cursus développeur et qui ont tous reçu leur diplôme. Leur montée en compétence se poursuit.

 Motion proposée par la CFDT   et votée à l’unanimité sur la réorganisation du réseau des assistantes sociales

Le projet de réorganisation prévoit une mutualisation des AS dans une équipe virtuelle, qui serait sollicitée via une plate-forme numérique externe. Le résultat sera que les demandes des salariés en difficulté ne seront pas forcément traitées par la même AS qui connait l’historique de l’agent. A chaque nouvel appel, le salarié devra à nouveau expliquer son cas, comme à un centre d’appels de support. Par ailleurs, bonjour les risques sur la confidentialité des données !
Il faut toutefois remarquer que la direction n’avait pas caché ses funestes projets et que c’était bien prévu au grand Livre 2 voté le mois dernier (avec pour effet 5 suppressions de postes d’AS) et que cette motion, même si elle a le mérite d’exister, arrive un peu tard : il aurait été judicieux qu’elle puisse alimenter un front de résistance au projet global.

 CSSCT : une étude intéressante sur l’ergonomie du poste de travail à la DGSI  

Débutée fin 2018, cette étude a abouti fin 2019, il aura donc fallu attendre un an pour en avoir une présentation en CSE. Au-delà des aspects matériels et de la dotation qui soit s’adapter en fonction des usages (certains privilégient la mobilité, d’autres le confort et le multi-écrans), l’étude met l’accent sur des points que nous évoquons depuis bien longtemps.
Une attention est à porter sur les « risques psychosociaux avec identification de stresseurs professionnels à surveiller : transformations, organisation du travail, gestion du changement, adéquation objectifs ressources, relations au travail, soutien social. ». Nous avons régulièrement alerté la direction sur le nombre trop important de restructurations menées simultanément, et la perte de repère pour les salariés. La direction n’en a cure et fragilise la situation des salariés.
La charge cognitive est importante avec un vocabulaire technique élevé et en anglais, les espaces de travail ouverts obligent certains à porter un casque pour s’isoler du bruit, les salariés de province qui n’osent pas se plaindre par peur de fermeture de site (et mutation en RP) … les constats ne sont pas nouveaux pour nous, mais venant de la part de médecin du travail, cela aurait pu inciter la direction à les prendre en compte.
Si le directeur a reconnu que l’étude était intéressante, il s’est empressé d’ajouter que le contexte n’était pas propice à de l’investissement, que le télétravail avait changé la donne et que le départ des prestataires des sites allait induire une dédensification. Si le premier argument est audible, nous ne sommes pas dupes. La densification passée avait été justifiée par le fait de garder les sous-traitants dans nos murs. Le projet MDC avait pour but de changer la donne, et la crise COVID a permis à la direction d’accélérer le processus. Les espaces « libérés » n’ont pas vocation à améliorer nos conditions de travail mais à resserrer le parc immobilier Air France en supprimant des sites (Paray, le chapitre). Quant au télétravail qui nous a finalement été imposé, il n’aura pas été accompagné et ce sont les salariés qui ont dû prendre à leur charge l’installation du mobilier et d’écran par exemple.

 Informations du bureau du CSE

Les antennes sur les sites devraient rouvrir en début d’année.
A noter une refonte des tarifs subventionnés pour se rapprocher de ce qui a été fait au CSEC. Plus de pallier et de T1 à T5, le pourcentage d’aide est désormais individualisé. Par ailleurs au niveau du CSEC, le niveau de subvention de base a fortement augmenté. Selon notre secrétaire de CSE, il n’y a que des gagnants. Nous avons du mal à y croire. Il s’agit de répondre aux aspirations des salariés les plus aisés qui trouvent que les tarifs du CSEC n’était pas intéressant par rapport au marché. Tant mieux pour eux si l’augmentation de base leur permettra de bénéficier de tarifs plus avantageux. Mais les ressources du CSEC n’étant pas illimitées, cela induira forcément que d’autres salariés ne pourront plus bénéficier des aides du CSEC (pour des raisons de quota), et pour ceux-là, accéder au marché sans subvention sera bien plus difficile.
Nous aurions souhaité que ces sujets soient débattus de manière démocratique en commission, mais ce n’est pas l’option qui a été choisi par le bureau qui par la voix de son secrétaire accepté cette réforme en CSEC, et va donc aligner les tarifs « sociaux » de notre CSE sur cette politique centrale.

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