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CSE DGSI - Septembre 2020

mardi 13 octobre 2020, par SUD Aérien Informatique .


 Infos générales

Il n’aura échappé à personne que le transport aérien vit une crise inédite. Air France n’y fait pas exception et les prévisions faites par la direction au printemps, ne se réalisent finalement pas aussi vite que souhaité.
Il était prévu une baisse de l’offre de l’ordre d’un tiers, ce sera finalement moins : en septembre/octobre, -40% sur le CC  , -50% sur le MC   et -55 à -60% sur le LC  .
Le trafic international est bien évidemment le plus impacté, dans la situation sanitaire tout à fait incertaine actuelle. Le réseau le moins touché (outre le cargo) est le court-courrier, pas de chance, c’est celui que la direction a choisi de sabrer !
En comparaison, LH prévoit 25% de son programme, et IAG 40%, AF est donc dans la moyenne de la situation mondiale.
Notons aussi que Transavia voit ses chiffres s’écrouler alors que c’est à elle qu’on va confier une bonne part du court-courrier, au détriment principal de HOP !.
Dans ces conditions, la direction négocie un plan social (PSE) avec les syndicats représentatifs, avec signature limite au 24 septembre. Ce plan social adossé à un plan de départ volontaire (PDV), introduit aussi des licenciements secs potentiels pour les agents du court-courrier.
C’est donc bien un cataclysme qui va se produire pour nombre de nos collègues. L’alternative, si aucun poste disponible sur le bassin d’emplois, sera la mutation géographique à CDG ou le départ contraint.
Lors du dernier CSE (fin juillet), Sud Aérien avait proposé que le chômage de longue durée (APLD – activité partielle de longue durée) soit ajouté à la motion adoptée à l’unanimité par les élus. Malheureusement il n’y a pas eu consensus sur la question et le point a été éludé. Aujourd’hui, la direction négocie sur l’APLD. Pour nous il était nécessaire d’attendre cet outil, de faire le dos rond avant de lancer le PSE, afin de limiter les suppressions de postes et les licenciements.
Les mesures prises, les projets de transformation, notamment sur le court-courrier avec le démantèlement du réseau AF/HOP au bénéfice de Transavia ne sont que la réalisation de plans qui étaient déjà dans les tuyaux, dans la droite ligne de la « vision » d’avant-crise de la direction, notamment d’amélioration de la profitabilité au bénéfice des actionnaires. C’est sûr qu’il n’y aura encore pas de dividendes cette année, mais les plans, eux, sont en route.

Sur le bassin d’emplois toulousain en particulier, nous avons attiré l’attention des élus sur le nombre de postes supprimés, plus de 200 au total avec des services totalement sinistrés (la comptabilité) dont l’activité part à l’étranger (Budapest ou l’Inde). Les 7 Mds de l’État plus la prise en charge du chômage partiel, dont la destination était initialement de « sauvegarder l’emploi », doivent-ils servir à externaliser hors de France de l’activité ? Evidemment non et ces décisions sont scandaleuses.
Comment recaser sur le bassin d’emplois les dizaines de salariés qui ne partiront pas en PDV ? L’ampleur des suppressions de postes ampute aussi largement les possibilités de reclassement local pour les collègues de l’escale.
Enfin quel avenir pour la Barigoude dans ces conditions ? Quand le site se sera vidé de la compta, des recettes co, des serveurs informatiques, des sous-traitants, quelle en sera la pérennité ? On peut avoir les plus grandes craintes et nous devrons être collectivement vigilants sur la question.

 Infos DGSI  

Pour le site de Paray par contre, la question ne se pose plus, la direction ayant annoncé la fermeture du site. Une étude « participative » doit être menée avec les salariés mais on sait à quoi mènent ces ateliers : bien souvent, la discussion est orientée, la parole pas libre du tout, et les besoins et avis des participants ne sont pas pris en compte. Nous vous encourageons toutefois à participer à ces ateliers, ne serait-ce que pour en claquer la porte en fonction de la tournure des évènements. La certitude est qu’une large réaction sera nécessaire pour empêcher la direction dans ses projets de démolition. L’été et le contexte n’ont sans doute pas été favorables aux initiatives mais si l’automne ne voit pas plus de réaction, il n’est pas sûr que la direction revienne sur ses funestes projets.

Le taux de chômage partiel à la DGSI   a grandement baissé (autour de 40% à présent), malgré tout 200 collègues sont encore à un seul jour travaillé par semaine. Ces collègues nous remontent une situation stressante, se questionnant sur leur utilité et se voyant directement désignés pour le PDV. Les risques de souffrance sont réels mais la direction nous réaffirme que le but n’est pas une recherche d’équité ou d’homogénéisation dans les équipes et que c’est bien le manager qui décide. Nous suggérons aux collègues concernés de ne pas hésiter à solliciter la ligne hiérarchique, la CCSCT, les syndicats, pour alerter sur leur situation. Nous rappelons que la direction a une obligation de résultat sur la santé de ses salariés au travail et que le suivi actuel est bien insuffisant.

Sur le délai de prévenance pour toute modification de planning, rappelons à tous que le délai de prévenance est de 8 jours et qu’il est inadmissible de demander à un agent le vendredi de changer son planning du lundi. Toute anomalie persistante peut être remontée au réseau RH, les managers ne semblant pas très au fait de la loi.

 Projet PDV et jeunes embauchés

La version finale n’étant pas signée, le DRH n’a répondu à aucune de nos questions, à suivre donc. Malgré tout, la dernière version proposée améliorait notamment les conditions de départ des cadres au forfait. Tant mieux pour ces collègues mais on ne peut que regretter qu’en regard, les jeunes embauchés voient eux, leur cursus bloqué sans aucune augmentation dans les 2 ans. Le directeur a beau leur faire les yeux doux avec des promesses de carrière grâce aux départs et aux réorganisations et à des promotions maintenues, c’est un piètre signal envoyé à ces jeunes collègues.

 Compte-rendu de CSSCT

Beaucoup d’évolutions réglementaires dans cette période agitée, le port du masque va être ajouté au règlement intérieur avec des interrogations des commissaires sur les risques de sanction potentiels.
De notre côté, nous avons remonté quelques points dont un fonctionnement un peu chaotique de la restauration à Toulouse pendant l’été (arrêt du jour au lendemain, report de la réouverture sans annonce aux salariés), la gestion des masques à Paray (longue chaîne d’intervenants) et la pénibilité du port du masque sur la journée entière : nous avons demandé si la médecine du travail préconisait des pauses plus fréquentes pour s’aérer, mais apparemment non. La question sera posée à la prochaine CSSCT.

 Info Post CSE : le PDV/PSE est signé

Signé par CGC et CFDT  . Sud Aérien n’était pas convié aux négociations puisque non représentatif sur la totalité de l’entreprise alors que nous le sommes sur le périmètre concerné des personnels au sol. Tout à fait discutable. Il n’aura donc suffi que de 2 syndicats signataires pour valider l’accord. Du fait de la partie PSE et des licenciements à craindre, Sud Aérien n’aurait certainement pas apposé sa signature à ce projet.
Après la web conférence surréaliste du directeur de l’informatique et de ses « transformation leaders », sa litanie d’acronymes anglais et les projets complètement décorrélés de nos préoccupations, nous sommes de nouveau conviés cet après-midi à une nouvelle grand messe. Espérons que la présence d’Anne Rigail rehausse le niveau.

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