Consultation sur nouvel agrément médecine du travail 2020-2024
La médecine du travail Air France est dite autonome (en opposition à un système inter-entreprises) donc nécessitant un agrément avec la Direccte. C’est ce projet d’agrément qui nous était présenté pour avis. Les ordonnances Macron ont grandement revu à la baisse le fonctionnement des équipes de médecine du travail. Le but est un périmètre de 4500 salariés au lieu des 2500 actuels par médecin AF. Bref une réforme pour pallier au manque de médecins du travail, lui-même résultat du numerus clausus décidé par les autorités (au credo que moins de médecins = moins de soins). Le résultat est que, hormis les visites d’embauche et de reprise ou si vous êtes en surveillance renforcée, vous êtes grandement susceptible de ne plus voir de médecin du tout lors de vos bilans médicaux (on ne parle plus de visite ni d’aptitude mais de vérification de santé). Des personnels administratifs suppléeront les infirmiers/ères. Quid du secret médical ? Chacun devra signer une lettre de sensibilisation, le médecin restant seul garant du dit secret. Même si la loi nous contraint à faire évoluer notre système de médecine du travail, difficile de voter pour étant donnés les impacts sur les salariés. A la DGSI , les risques liés aux réorganisations incessantes, vieillissement de la population, anglais, déplacements, à la pression de la charge de travail risquent de passer complètement inaperçus. C’est une pure réforme comptable qui risque de dégrader le suivi de la santé au travail des salariés.
Vote : Pour : 14 CFDT , Contre : 1 SUD+1 FO, ABS : 4 UNSA
Bilan de l’année 2019 par le DIG, Flight Plan 2020
Entre quelques coups de brosse à reluire (« les hommes et femmes de l’IT sont des héros du quotidien »), une pensée écologique, une réflexion sur la difficulté d’une direction groupe (« on a mis la barre très haut »), un certain aveu d’impuissance, l’objectif d’augmentation de la productivité est confirmé (« faire baisser nos coûts unitaires, faire plus avec moins ») avec les projets déjà en cours ou à venir.
Questionné sur la définition du cœur de métier de l’IT qui doit déterminer notre future activité, il nous répond conception, développement, exploitation, sécurité, innovation … La liste à la Prévert qui ne veut rien dire du tout puisque beaucoup des projets actuels tendent à l’externalisation.
Nous avons fait remonter le sentiment des collègues de grande confusion : une profusion de projets très structurants et engageants, donnant un sentiment de dispersion, le manque de temps et de visibilité pour s’investir ou comprendre où va l’IT. L’urgence supplante l’urgence dans un maelström de plans de transformation. On voudrait nous y perdre qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Gare à l’overdose !
Infos générales compagnie
Si la performance opérationnelle est toujours d’un bon niveau, c’est des résultats financiers qu’on nous parle en premier : malgré un coût unitaire conforme aux objectifs fixés, une augmentation de l’activité et du chiffre d’affaires, la recette unitaire est en retrait de 1,7% et le résultat d’exploitation pas à la hauteur des espoirs de notre direction !
D’où la recette magique d’un Nième plan de redressement et transformation qui devra porter ses fruits pour 2024. L’IT y contribuera via ses projets Dev358 (incluant les CDS), ISR …
Infos DGSI
Bonne performance opérationnelle générale (ponctualité, satisfaction, disponibilité des applis). A nouveau, et pour plusieurs mois successifs, l’indicateur First Time Right (changements sans incident) est sous l’objectif, un plan d’actions est en cours (a priori rien à voir avec l’Agilité).
Recrutement 2019 : L’autorisation d’embauches est maintenant de 80 dont 53 réalisées. Il est douteux qu’on arrive aux 100 embauches planifiées initialement.
Recrutement 2020 : 60 embauches externes et arrivée de 12 internes d’autres directions (en reconversion). A notre question sur cette baisse de 30 à 40% des prévisions d’embauches, N.Nelson répond les gros départs seront en 2025, l’activité est stable, on prépare donc l’avenir. A notre avis, il faut maintenir un plan d’embauches ambitieux car l’objectif n’est pas seulement de remplacer les futurs départs mais aussi de diminuer la part de sous-traitance notamment au Dev. Nous verrons à l’examen des rapports d’activité si la cible est atteinte de ce côté.
Budget 2020 : globalement en hausse de 1,4% tiré par la continuité. L’innovation et l’Isip (fin projets Cascade et Astrid) étant en légère baisse.
Arrêt Top : ça semble se confirmer pour très bientôt : grâce au démarrage d’Astrid, les applis Agathe/Atom vont pouvoir s’arrêter, et par conséquent, le système qui les hébergeait.
Stratégie Datacenter : à notre question, N.Nelson précise qu’un appel d’offres commun AFKL va être lancé, sur une demande d’hébergement seule (surface, électricité, climatisation), on restera propriétaire de nos matériels. Cette précision dissipe nos craintes quant à un risque d’hébergement global sur le Cloud. Mais nous demeurons farouchement opposés à ce projet qui présente un risque évident pour la pérennité du site de la Barigoude, pour le travail phénoménal de déménagements et de migrations qu’il va entrainer alors que les équipes sont déjà sous l’eau (il va forcément y avoir recours à de la sous-traitance/conseil pour mener un projet de cette ampleur), au coût, à la justification première de cette opération (opportunité immobilière chez KLM), aux questions qui se posent pour l’activité des pilotes de Toulouse (certification ?) ... Sur le plan des discussions bilatérales entre direction et syndicats représentatifs, les rencontres démarreront en décembre. Nos collègues représentatifs n’ont pas été très diserts sur les garanties qu’ils espèrent obtenir de ces rencontres, ne doutons pas que ce sera forcément un grand succès et qu’ils auront été entendus (comme d’habitude).
ISR : si la création des postes N-5 approuvée par le CSE en juin se débloque enfin (postes à l’affichage après accord du work council), nous rappelons qu’il reste encore des sujets de dysfonctionnement (manager non nommé aux Ops) et des indicateurs à produire. Le bilan pourrait aussi être fait sur la charge que cette réorganisation fait peser sur les salariés, les nouveaux rôles à s’approprier, les réflexions à mener tout en menant l’opérationnel du quotidien.
Réorganisation Ldp DI.CL (agence Marketing&ODC) : création d’un nouveau pôle (3 au lieu de 2)
Information sur le 3e lot MDC
Le projet se poursuit dare-dare, les retards éventuels sont liés à des coupes budgétaires. Tout y passe : M1/M2/M3, critique ou pas, on sent vraiment que les RLP sont fortement sollicités pour trouver des projets à passer en MDC. Toutes les opportunités sont bonnes ! En conséquent, aucune cohérence dans le choix (il n’y a même pas de M3 dans ce lot).
La session demande communication du contrat cadre maintenant signé. Il est demandé confirmation du budget et du TJM (fortement suspecté d’être intenable), les conditions si astreintes, la communication aux salariés impactés ... La direction répond que le projet sera rentable après 3 ans, que le budget a été actualisé (hypothèses revues à la baisse) mais que le business case est confirmé quoi qu’il en soit.
Rendez-vous en décembre pour consultation, mais il est clair qu’en l’état, l’opposition du CSE ne suffira pas à stopper ce projet d’externalisation des développements.
Hors CSE
Nouveautés GP : un quota annuel de billets surclassables. Mais où sont définies les règles de priorité entre tous ces billets surclassables ? (nouveaux R1S/R2S, les billets médaille, les R4 …). Même si ça peut être appréciable, reste à voir comment cela va s’appliquer. Pour nous, il reste des points plus cruciaux à régler tels que la disponibilité des R1 (aucun R1 vendu/disponible sur certains vols), la surtarification des R1 avec pré-acheminement (alignement des classes) impactant les provinciaux …
NAO : 1% d’augmentation générale sur 2020 : c’est ce dont peuvent être sûrs les personnels au sol (hors cadres au forfait qui n’ont eux aucune garantie d’aucune sorte). Les NAO de novembre 2019 qui devaient permettre de revenir sur l’année 2019 n’auront rien permis du tout. Le manque à gagner par rapport à l’inflation sur plusieurs années persiste et persistera. Les mesures plancher sont quand même à apprécier car favorables aux plus bas salaires.
Alerte ASAF : Le secrétaire du CSE nous informe que le commissaire aux comptes alerte à nouveau sur les comptes de l’Asaf . Une assemblée générale de l’Asaf se tient semaine prochaine, un projet solide devra s’en dégager. A cette seule condition, le secrétaire acceptera un accord de participation supplémentaire.