Si une réforme est nécessaire, ce n’est sûrement pas celle-là !
C’est oublier un peu trop rapidement qu’en 30 ans, la part des richesses produites qui va aux salariés (sous forme de salaire direct ou de cotisations sociales) a baissé de 10%. Rendre ces 10%, l’équivalent de 122 Md€ (800 MdF) réglerait d’un coup le financement des retraites.
Si les régimes de retraite risquent de connaître des difficultés financières, c’est bien parce que les patrons veulent diminuer le financement de la retraite comme ils veulent diminuer l’ensemble de ce qu’ils versent sous forme de salaires ou d’impôts.
La bonne réforme est celle qui ne laissera pas sur le carreau les milliers de salariés issus aussi bien du public que du privé. Celle qui s’attaquera, pour la pérennité du financement de nos retraites, à la répartition des richesses produites. Celle qui permettra à tous et à toutes de partir au bout de 37,5 annuités et au maximum à 60 ans, avec un plancher au SMIC et 75% du salaire. Celle qui tiendra compte du travail pénible. Celle qui prendra en compte les impératifs familiaux dans la valorisation de la carrière professionnelle, permettant à l’un ou l’autre des conjoints de s’occuper de l’éducation des enfants.
C’est surtout, celle qui permettra que toutes et tous, nous puissions partir à la fin de notre vie professionnelle dans des conditions d’âge, de santé et de rémunération conformes à ce que nous sommes en droit d’espérer.
Cette réforme ne se fera pas sans vous !
Pour prendre en main notre avenir, pour une retraite porteuse de nos aspirations, il va falloir se battre tous ensemble dans les semaines qui viennent, salariés du public et du privé. Commençons à le dire ensemble, le 1er Mai dans les différentes manifestations de nos régions.