D’où l’attachement des citoyens à la notion d’un service public qui remplit ses missions d’égalité et de solidarité. Pour le cas d’EDF et de GDF ou La Poste, cet attachement prend la forme d’un véritable plébiscite, comme le prouvent de nombreuses études et sondages d’opinion. Les citoyens font confiance et paraissent très satisfaits de la qualité du service public de l’électricité et du gaz, de la disponibilité des agents, des compétences économiques et technologiques de l’entreprise publique. En même temps, ils souhaitent que le service public renforce la concertation avec les populations et se préoccupe davantage des questions des inégalités, de la sécurité et de protection de l’environnement.
Malgré ses faiblesses, le service public représente dans notre pays une belle réussite. Mais il se trouve aujourd’hui confronté aux politiques de libéralisation et de privatisation. C’est pourquoi il est nécessaire de le défendre, à travers des changements démocratiques qui ouvrent l’entreprise publique à la richesse de la société. Cela implique deux choses. D’une part, s’opposer à la marchandisation des besoins fondamentaux des personnes. D’autre part, revendiquer le droit d’être traité comme un citoyen à part entière au lieu d’être assimilé à une cible commerciale.