Les systèmes de retraites sont organisés de façons différentes.
Contrairement aux salariés du privé, les primes et indemnités ne rentrent pas en ligne de compte dans le calcul de la retraite des fonctionnaires ; par contre, celle-ci est calculée sur la base de 75% du salaire des six derniers mois. Cette situation, égalitaire entre privé et public, est en train de disparaître progressivement et les salariés du privé verront leur niveau de retraite se dégrader de façon importante dans les années à venir. Il n’est pas acceptable que les salariés du privé subissent une baisse importante du niveau des pensions par rapport aux salaires.
Il faut donc revenir sur les mesures prises ces dernières années à leur encontre, en particulier sur le mode d’indexation des retraites et la durée de cotisation. Sur ce dernier point, le retour à 37,5 annuités ne représenterait qu’un faible surcoût (0,3 point de PIB).
Le problème n’est donc pas fondamentalement financier.
Il est clair que l’on ne réparera pas l’injustice faite aux salariés du privé en l’étendant aux salariés du public. Le passage à 40 annuités pour ces derniers n’améliorerait en rien la situation des salariés du privé. Bien au contraire, comme le note le journal La Tribune (daté du 3 décembre 2002), « laisser à 37,5 ans la durée de cotisation pour les fonctionnaires empêche d’aller au delà de 40 ans dans le privé ». Rétablir l’équité entre privé et public c’est donc aligner le privé sur les garanties du public, c’est en revenir aux 37,5 annuités pour toutes et tous.