Le mouvement pour la sauvegarde de nos retraites :
Nous n’avons pas gagné … il y a de l’amertume et de la colère au cœur d’un grand nombre de salariés qui ont pourtant mené une lutte longue et courageuse d’une ampleur exceptionnelle.
La campagne de propagande généralisée, avec Sarkozy « super menteur » comme chef d‘orchestre sur la quasi totalité des médias, avait fini par persuader de nombreux salariés que c’était arithmétique : on vit plus longtemps > il faut travailler plus longtemps…Simpliste et faux !
Mais, ce ne sont pas moins de 11 journées nationales d’action unitaires qui ont été menées depuis le 23 mars, sans compter les centaines d’actions locales ( blocages de ports, raffineries, aéroports, gares, usines, etc... ) Le point culminant de participation a sans doute été atteint le 19 octobre avec près de 4 millions de manifestants … salariés mais aussi des familles, des chômeurs, des jeunes précaires, avec le soutien majoritaire de l’opinion publique.
Néanmoins, un mécontentement persiste chez de nombreux grévistes : les confédérations n’ont pas voulu s’affronter au gouvernent en appelant à la grève générale reconductible. Bien sûr, la grève reconductible ne se décrète pas mais, de notre point de vue, la responsabilité des organisations syndicales est de tout faire pour l’encourager.
La grève reconductible a été effective dans certains secteurs des transports et de la chimie : le gouvernement a eu très peur du blocage des dépôts de carburant, d’où les interventions musclées des forces de « l’ordre » et les réquisitions avec la menace de peines de prison !
Même si la solidarité interprofessionnelle a été efficace, il aurait fallu monter d’un cran pour une mobilisation de masse dans les grèves !
Il était possible de faire reculer ce gouvernement autoritaire, affairiste, considérant les acquis sociaux des salariés comme des « privilèges ».
Perdre une bataille ce n’est perdre la guerre !
De plus en plus de salariés savent que les luttes sociales sont le seul frein à l’accroissement de l’écart scandaleux entre la richesse grandissante de la minorité dirigeante et le pouvoir d’achat en régression de la majorité productive.
Ce gouvernement a la loi et la force pour lui, il n’a aucune légitimité !
Alors que certains nous jouent la musique des promesses électorales, nous savons que nous ne devrons compter que sur nos forces.
Comment faire ?
En ne laissant plus les actionnaires s’approprier nos gains de productivité. Depuis 30 ans, la part de la richesse produite en France ( Produit Intérieur Brut ) consacrée aux salaires directs et indirects ( cotisations sociales : retraites, Sécu…) a baissé de 10% au profit du capital.
Il est inacceptable que ce partage inéquitable s’aggrave encore du seul fait de l’augmentation constante de la productivité : elle est payée au prix fort en terme de conditions de travail dégradées et de chômage permanent …
Et notre protection sociale ?
Le Projet de loi de Financement de la Sécurité Sociale ( PLFSS ) pour 2011 ( votée le 2 novembre par les députés et le 13 novembre par les sénateurs) va amplifier la tentative de mise à sac de l’Assurance Maladie, qui est la deuxième poutre maîtresse de notre protection sociale, avec celle des retraites.
Il s’agit de ponctionner 165 millions d’€ aux assurés sociaux par une augmentation de ce que l’appelle les « restes à charge » :
- nouvelles baisse de remboursement des médicaments,
- les médicaments à « vignette bleue » - ceux qui coûtent le plus cher aux Mutuelles - ne seront plus remboursés qu’à 30 % … au lieu de 35 % actuellement. Rappelons qu’en avril 2010, 153 médicaments à vignette bleue ( considérés comme de « confort » ), sont passés sous étiquette orange, c’est à dire remboursés à 15 % au lieu de 35 % par la Sécu…
- les actes techniques des médecins ne seront pris en charge à 100% qu’à partir de 120 € … au lieu de 91 € actuellement
- Les Affections de Longue Durée prises en charge à 100% seront limitées.
Pour l’instant, il n’est pas question d’augmenter la CSG et la CRDS, mais beaucoup y pensent !
Le pouvoir a commencé depuis longtemps le transfert des milliards de l’assurance maladie publique vers les assurances privées. Il utilise toujours la même méthode :
• les profits pour les actionnaires … les pertes pour les contribuables et cotisants.
• Les soins médicaux rentables pour les cliniques privées … les autres pour l’hôpital public !
Cela signifie que les Mutuelles devront compenser de plus en plus la Sécurité sociale … elle-même de moins en moins financée par les cotisants du MEDEF … et les Mutuelles vont donc répercuter les coûts sur les salariés !
Le pouvoir réserve le même sort aux milliards de nos retraites : il va baisser les pensions de notre système de retraites public jusqu’à ce qu’il ne nous reste plus que l’alternative : être pauvre pendant la retraite (pour tous ceux qui n’ont pas les moyens d’épargner) ou épargner dans les fonds de pension privés (… comme Méderic que dirige le frère de Sarkozy).
Bref, entre le PLFSS et la Loi des Finances de l’Etat 2011, ce sont 47 milliards d‘€ d’économies que le gouvernement entend mettre en œuvre !
Alors que le fameux « bouclier fiscal » n’est toujours pas supprimé et que les réformettes annoncées ne remettent pas en cause l’injustice fiscale - les « niches » fiscales et sociales qui profitent aux riches et aux employeurs ont coûté 115 milliards d’€ aux finances publiques en 2010 - il n’est pas question de continuer à payer la note des banques renflouées à coups de milliards d’€ lors de la dernière crise !
RESISTANCE ! En 2011, il faudra continuer à s’opposer à la régression sociale !
SUD Aérien souhaite à tous et toutes de bonnes fêtes de fin d’année … !
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