Le Mesnil-Amelot, le 20 septembre 2010
Depuis 2004 le syndicat F.O. de BPC a dénoncé, le coup de force de la direction d’imposer la convention de la restauration publique. En 2007, le Tribunal a jugé en faveur des salariés de BPC, confirmée en 2009 par la Cour d’Appel de Paris pour appliquer la convention collective du « transport aérien-personnel au sol »
, en gardant les dispositions les plus favorables aux salariés, acquises jusque là.
Pour contrecarrer le paiement des rappels de salaire, la direction s’est empressée de dénoncer tous les accords d’entreprise de BPC, en septembre 2009, et de distraire les organisations syndicales de BPC dans des « négociations ».
En constatant que ces négociations tournaient à la mascarade, des salariés ont décidé de créer le syndicat SUD à BPC, et de réclamer les arriérés de salaire devant les tribunaux. C’est alors que la direction de BPC, a trouvé un budget, pour convoquer les salariés, un par un, dans les bureaux de chef, en faisant le chantage « tu signes, tu prends ce qu’on te propose, et tu n’auras pas de problème ». Avec ces transactions, et la contribution de délégués, la direction a poursuivi son opération d’enfumage, en relançant ses négociations « secrètes » sur un accord de substitution, pendant des mois.
Seul SUD Aérien a dénoncé l’opération qui se tramait et informé, que cet accord ne visait qu’à détourner la décision de justice du 2 juillet 2009, pour priver les salariés des droits.
En juin dernier, sans surprise, l’UNSA et la CGC se sont bousculés pour aller signer ce que le patron leur mettait sous la main, tout comme ils avaient déjà signé en 2004, pour ne pas appliquer la convention collective du transport aérien. L’équipe FO de BPC promettait, elle, lors des élections du conseil d’administration de SERVAIR, de ne pas signer l’accord de substitution proposé par la direction.
Deux semaines plus tard, on découvre que le syndicat F.O. a signé le fameux accord sans consulter l’ensemble du personnel. Pas d’explication, pas même le courage de l’annoncer aux salariés. Ce sont les chefs de services, avec le sourire satisfait du coup d’arnaque réalisé qui font des réunions pour informer les salariés. Les patrons croient qu’ils peuvent nous prendre notre dû, avec quelques délégués, qui ont la tête qui tourne par les faveurs qui s’offrent.
Cet accord de substitution est le scénario imaginé par les patrons depuis juillet 2009, pour escamoter l’application des jugements de 2007 et 2009, qui ont condamné BPC. Les signatures de syndicats de 2010, comme les signatures de syndicats en 2004, ne visent qu’à tromper sur les rappels de salaire qu’on nous doit, et sur les acquis qu’ils doivent nous maintenir.
Sans participer aux négociations fantoches depuis 2009, des salariés et SUD ont obligé la direction à proposer des transactions, de 3.500 € par salarié, qui espérait faire disparaitre les affaires de salariés devant les Tribunaux. Malgré la proposition sonnante et trébuchante, des salariés ont poursuivi l’action !
Aujourd’hui, le syndicat SUD, première organisation syndicale à BPC (dans les dernières élections de 2010 à BPC) appelle les salariés qui veulent défendre leur salaire, et défendre nos acquis, à nous rejoindre. Ensemble, nous pouvons perturber la nuit de noce entre les patrons picsous et des délégués, pour nous supprimer des acquis, baisser les salaires des ouvriers et nous saboter la vie de famille.