Rappelons que depuis le 11 septembre 2001 la direction utilise l’argument de la crise du transport aérien pour justifier les pertes d’emplois et décourager les salariés d’exiger des augmentations salariales.
Et pourtant Air France a tellement bien tiré son épingle du jeu que dès le mois de février 2002, la Compagnie avait retrouvé des chiffres de croissance positifs par rapport à la même période de 2001.
N’oublions pas qu’après le 11 septembre le conseil d’administration a voté la distribution de dividende à hauteur de 60 M€, d’assumer la remise en ligne du concorde à hauteur de 110M€ avec EADS (ex Aérospatial).
Ajoutons à cela les aides de l’état en compensation des baisses d’activités de septembre, d’octobre et les surcoûts liés aux mesures de sûreté montant provisoire de 80M€.
Les résultats d’Air France pour l’exercice 2001-2002 (concorde n°112 du 29 mai 2002). : c’est un chiffre d’affaire en hausse de 2% et un excédent brut d’exploitation en hausse de 2,5% et ce malgré le 11 septembre.
Les salariés se sont exprimés les 28,29 et 30 juin 2002 sur l’ensemble des escales et dans de nombreux secteurs de la compagnie pour une équité et une revalorisation des salaires du Personnel Sol et Naviguant Commercial.
Alors que les PNT ont négocié 7,5%, la Direction maintien 0,6% pour le personnel au sol et le PNC ainsi que l’intégration d’une demi PUA.
Ce premier coup de semonce lancé par le personnel lors de ce dernier week-end de juin est un sérieux avertissement dont doit tenir compte la direction d’Air France.
A elle de prendre en compte le malaise des salariés, tant en terme de salaire que de dégradation des conditions de travail.
SUD Aérien exige la réouverture des négociations salariales !
Ce qui est possible pour le PNT doit l’être pour tous les agents d’Air France.
Ceci n’était qu’un coup de semonce…